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Communiqué

En cas de cancer à un stade avancé, le maintien de la qualité de vie et l’accès aux traitements sont des questions qui revêtent une importance croissante au Québec

MONTRÉAL, le 23 mars – L’Association canadienne du cancer colorectal (ACCC) a dévoilé aujourd’hui les résultats d’un sondage pancanadien intitulé « Évaluation de la qualité de vie en cas de cancer », selon lesquels 82 pour cent des Canadiens, ce qui représente une proportion alarmante, ont été personnellement affectés par le cancer, que ce soit après avoir assisté au combat mené contre cette maladie par un ami proche ou un membre de leur famille, ou après avoir dû y faire face eux-mêmes. Les résultats sont tout aussi frappants au Québec où 76 pour cent de la population a été touchée par cette maladie.

Les résultats du sondage sont présentés dans le cadre de la conférence « Améliorer les soins offerts aux Québécois atteints de cancer colorectal » de l’ACCC qui a lieu aujourd’hui à Montréal. Cet événement unique d’une journée rassemble médecins, professionnels de la santé, patients, représentants des ministères provinciaux et intervenants de l’industrie dans le but d’aborder les questions relatives à la qualité des soins du cancer colorectal au Québec.

Selon monsieur Barry D. Stein, président de l’ACCC, la conférence a pour but de souligner l’importance de la prévention et du dépistage, et de l’accès en temps opportun à des traitements efficaces, des soins infirmiers de qualité et des réseaux de praticiens. En plus du forum des patients, les participants peuvent également visiter l’exposition multimédia du côlon géant de 40 pieds. La conférence sera également l’occasion pour les participants de faire le point sur la qualité des soins prodigués aux patients atteints de cancer colorectal dans la province et proposer des améliorations.

« Il est difficile de mesurer l’impact du cancer sur la population, mais cette enquête révèle que le fardeau affectif associé au cancer est complexe et que les Canadiens ont des inquiétudes quant à leur qualité de vie lorsqu’ils arrivent en phases terminales de la maladie », a affirmé monsieur Stein. « Ce sondage a également mis en évidence des préoccupations entourant la qualité de vie et l’accès aux traitements aux stades avancés du cancer, ce qui indique que nous devons concentrer nos efforts sur les besoins réels des patients, y compris leur qualité de vie. »

Assurer la qualité de vie des patients en fin de vie

En 2010, on estimait à 45 200 le nombre de nouveaux cas de cancer au Québec (en comparaison à 173 800 au Canada) et à 20 300 le nombre de décès liés au cancer (en comparaison à 76 200 au Canada)1. Compte tenu des taux d’incidence enregistrés en 2010, près de 6 000 Québécois développeront un cancer colorectal au cours de leur existence, et on estime que 2 500 décéderont des suites de cette maladie2. Ces taux, combinés aux données recueillies dans le cadre du sondage, indiquent qu’il est nécessaire de mettre davantage l’accent sur les moyens d’assurer le confort et la qualité de vie des patients souffrant d’un cancer en phase terminale.

De plus, l’enquête sur l’Évaluation de la qualité de vie en cas de cancer révèle que les Canadiens souhaitent disposer d’autres options thérapeutiques, même après un diagnostic de cancer terminal. Lorsqu’on leur a demandé à quoi ils consacreraient leur temps s’ils n’avaient plus que quelques semaines à vivre, 32 pour cent des répondants québécois ont déclaré qu’ils consacreraient ce temps à la recherche d’options susceptibles de prolonger la durée de leur vie.

Les Québécois se préoccupent non seulement de leur propre santé, mais ils manifestent également de la compassion à l’égard des autres personnes dans le besoin. Les souhaits qu’ils expriment au sujet de la qualité de vie concernent également leurs amis proches et les membres de leur famille. Il n’est par conséquent pas surprenant de constater que la quasi-totalité (86 pour cent) des Québécois considère que l’accès à des traitements capables de prolonger l’existence pendant quelques semaines de plus, avec une bonne qualité de vie, serait hautement souhaitable pour leurs êtres chers.

Accès aux soins

L’enquête sur l’Évaluation de la qualité de vie a indiqué que l’un des aspects du maintien de la qualité de vie consiste également à améliorer l’accès aux thérapies qui traitent les cancers métastatiques, c’est-à-dire ceux qui sont en phase avancée. Les résultats recueillis font cependant apparaître des disparités régionales dans les niveaux de confiance des Canadiens envers l’accès à ces thérapies. Plus de la moitié des Canadiens estiment que l’endroit où l’on vit au Canada a une incidence sur la qualité du traitement dont on bénéficie après avoir reçu un diagnostic de cancer. D’ailleurs, 87 pour cent des Québécois (par rapport à 82 pour cent à l’échelle nationale) croient qu’il est de difficile à très difficile d’obtenir le remboursement par le régime provincial des plus récents traitements destinés à préserver la qualité de vie, et seulement 31 pour cent des répondants du Québec ont indiqué être très confiants que leur province fournit des traitements anticancéreux d’aussi bonne qualité que les autres provinces du Canada.

Bien que le degré de confiance envers l’accès au traitement à l’échelle provinciale soit faible, 46 pour cent des répondants du Québec, soit plus que dans toute autre province, ont indiqué que le gouvernement n’avait aucune raison de ne pas fournir des traitements qui prolongeraient de quelques semaines la vie des patients atteints de cancer tout en leur offrant une bonne qualité de vie. Quand on leur a demandé s’ils envisageraient de se rendre à l’extérieur de leur province pour recevoir un traitement, les participants ont indiqué qu’ils préféreraient trouver un traitement anticancéreux dans la province où ils étaient domiciliés. Cependant, sept Québécois sur dix (ce qui correspond à la moyenne nationale) ont indiqué qu’ils se déplaceraient à l’extérieur de leur province ou de leur pays pour trouver un traitement susceptible de prolonger leur durée de vie de plusieurs semaines ou mois.

« Offrir l’accès à des traitements de qualité en fin de vie et assurer l’accès aux traitements pouvant prolonger la durée de vie tout en offrant un confort, en particulier lorsqu’il s’agit d’un cancer de stade avancé, devrait constituer un objectif hautement prioritaire pour le gouvernement québécois », a affirmé Dr Benoit Samson, hémato-oncologue à l’Hôpital Charles LeMoyne et professeur en enseignement clinique à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’Université de Sherbrooke « Nous continuons à chercher des façons d’améliorer les soins prodigués aux patients au Québec, et il est important que les professionnels de la santé et les autorités sanitaires continuent d’évaluer les options offertes aux patients et prennent des décisions thérapeutiques tenant compte des besoins personnels et des souhaits des patients. »

Satisfaire les besoins des patients atteints d’un cancer colorectal

Le cancer colorectal a des répercussions profondes pour les Canadiens considérant qu’il touche 17 pour cent des répondants de l’enquête et plus de 14 pour cent des résidents du Québec. « En raison de l’absence de dépistage, le cancer colorectal est souvent diagnostiqué quand il est rendu au stade avancé, a ajouté monsieur Stein. Lorsqu’on découvre un cancer métastatique, les patients doivent recevoir un traitement poussé. Dans certains cas, si on a également recours à l’intervention chirurgicale, on peut les guérir. Toutefois, cette réalité ne s’avère que pour un petit groupe de patients. Grâce aux chirurgies énergiques et aux traitements efficaces, le nombre de patients survivant plus longtemps au stade avancé ne cesse d’augmenter. La possibilité de bénéficier d’une bonne qualité de vie est donc très intéressante, même en phase terminale. »

Le cancer colorectal, qui se manifeste au niveau du côlon ou du rectum, constitue la seconde cause de décès, par ordre d’importance, des suites d’un cancer au Canada. Bien qu’il soit hautement évitable et guérissable lorsqu’il est détecté tôt, on a estimé en 2010 que 22 500 Canadiens recevraient un diagnostic de cancer colorectal, et que 9 100 personnes en décéderaient. Les hommes et les femmes sont affectés par cette maladie en proportions presque égales.Il faut s’attendre à ce qu’un homme sur 14 et une femme sur 16 en soient atteints pendant leur existence. Un homme sur 27 et une femme sur 31 en mourront3.

Méthodologie de l’enquête

La collecte et l’analyse des données ont été effectuées par CICIC, une entreprise de recherche commerciale de Montréal offrant des services complets. L’enquête a été menée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 Canadiens (243 Québécois) âgés d’au moins 18 ans, un indice de pondération étant appliqué de manière à assurer la représentativité de l’échantillon en fonction du sexe, de l’âge et de la région pour le Canada, entre le 18 et le 19 janvier 2011. Les répondants étaient sélectionnés par un double consentement. L’enquête, dont les résultats ont été publiés par l’ACCC, a été rendue possible par un subside à la formation accordé sans restriction par AMGEN Canada.

Au sujet de l’ACCC

L’Association canadienne du cancer colorectal est la principale association nationale sans but lucratif dont la raison d’être est de sensibiliser le public au cancer colorectal, d’offrir un soutien aux patients et de militer en faveur de la prévention primaire, de la mise sur pied de programmes provinciaux de dépistage et de l’obtention d’un accès égal et en temps opportun à des traitements efficaces pour améliorer le pronostic des patients.

Références

___________________

1 Société canadienne du cancer. Site consulté en février 2011. http://www.cancer.ca/Quebec/About%20cancer/Cancer%20statistics/Cancer%20statistics%20in%20Quebec.aspx?sc_lang=fr-ca

2 Société canadienne du cancer. Site consulté en février 2011.
http://www.cancer.ca/Quebec/About%20cancer/Cancer%20statistics/Canadian%20Cancer%20Statistics.aspx?sc_lang=en

3 Association canadienne du cancer colorectal. Site consulté en février 2011. http://www.colorectal-cancer.ca/en/just-the-facts/colorectal/

Renseignements:

Caroline Couillard / Steven Ross
Morin Relations Publiques
514 289-8688, poste 233 / 236
[email protected] / [email protected]

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