Le Mardi 23 novembre 2010
La fidélisation des employés au sein des entreprises d’économie sociale
en collaboration avec CSMO-ÉSAC
La fidélisation des employés au sein des entreprises d’économie sociale
Favoriser l’intégration d’une relève au sein des entreprises d’économie sociale est un des objectifs du projet sur la relève en économie sociale à Montréal. Rendu possible grâce à la participation financière du Forum jeunesse de l’Île de Montréal et coordonné par le Comité d’économie sociale de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, le travail lié à cet objectif a déjà donné des résultats concrets. En effet, au cours de l’été, sept gestionnaires d’entreprises d’économie sociale nous ont parlé de planification et d’attraction de la relève, ainsi que de fidélisation de la main-d’œuvre. Cette opération fut d’ailleurs un véritable succès, et nous tenons à remercier tous ceux et celles que nous avons rencontrés et qui ont accepté de partager avec nous leurs réflexions et leurs pratiques portant sur la relève.
Par le biais de cet article, nous mettrons l’emphase sur quelques unes des stratégies employées visant à fidéliser les employés au sein des organisations du secteur et pour ce faire, nous vous présenterons les témoignages de quatre des sept gestionnaires rencontrés et dont les pratiques allaient en ce sens.
La fidélisation : un défi de taille !
Le défi de rétention de la main-d’œuvre est bel est bien présent dans notre milieu. La mobilité de la main-d’œuvre, l’abondance d’offres d’emplois et les caractéristiques de la génération y constituent des défis à la capacité de rétention d’une organisation. C’est pourquoi il faut agir dès maintenant et mettre en œuvre des stratégies pour fidéliser les employés !
Comment faire pour relever ce défi ?
Pour contribuer à la fidélisation des employés, il faut miser sur les avantages non financiers qu’il est possible d’offrir afin de bonifier les conditions de travail.Selon l’organisme Conseil RH pour le secteur communautaire, ces avantages sont multiples, à savoir : le parcours de carrière et les possibilités d’avancement; la reconnaissance des réalisations effectuées par les employés, ou encore les facteurs qui facilitent l’accomplissement du travail (environnement, horaire, congés sans solde, vacances prolongées, etc.).
Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre?
Pour les jeunes, les valeurs de l’organisation, l’ambiance de travail et la dynamique d’équipe sont des facteurs de rétention importants. En effet, le sentiment d’appartenance, le dynamisme de l’organisation et les valeurs d’entraide dans le travail contribuent au bien-être des employés à l’intérieur d’un milieu de travail. Or, soulignons-le, ces facteurs font partie intégrante du secteur d’emploi de l’économie sociale et de l’action communautaire. C’est ce que nous ont d’ailleurs révélé des entretiens avec plusieurs gestionnaires d’entreprises d’économie sociale, dont les secteurs d’activités sont très différents les uns des autres.
Ce qu’ils en disent :
Au sein de l’équipe de Bâtir son quartier, dont la mission est de développer des projets d’habitations communautaire : On mise sur le développement d’activités sociales pour accroître le sentiment d’appartenance envers notre organisation : on a créé le comité Bâtir son plaisir !, mentionne Mme Édith Cyr, directrice générale de l’organisation.
À l’école de cirque de Verdun, dont la mission est de faire connaître les arts du cirque au plus grand nombre, une étude réalisée sur la satisfaction des employés à l’égard de leur travail abonde dans le même sens : L’ambiance conviviale et l’adhésion au projet de l’école sont les deux facteurs clés de la rétention !, illustre la directrice générale de l’École de cirque, Mme Christiane Poulin.
De plus, le cheminement de carrière des employés et la formation constituent des facteurs importants dans le cadre d’une démarche de fidélisation. Il existe plusieurs façons de faire progresser les ressources humaines dans leurs tâches, au fur et à mesure qu’elles améliorent leur expertise et leur connaissance de l’entreprise. Ainsi, au Santropol Roulant, une organisation qui offre notamment des services de popote roulante : Tous les employés bénéficient d’un montant donné par l’organisation afin qu’ils se perfectionnent au niveau de leur formation, mentionne Rayna Goldman, Directrice exécutive.
Pour Guy Thibault, directeur général de l’entreprise d’insertion Cuisine-Atout, spécialisée dans les services alimentaires : Même si aucun poste n’est ouvert, on essaye d’avoir une vision à long-terme pour chacun des travailleurs.
En conséquence, miser sur la fidélisation des employés peut se faire en mettant en œuvre certaines pratiques. Comme l’ont démontré les témoignages des gestionnaires d’entreprises d’économie sociale rencontrés, ces stratégies peuvent se personnaliser en fonction des caractéristiques et des valeurs des organisations.
Par ailleurs, l’adoption de ces pratiques liées à la fidélisation partage un objectif commun : démontrer aux employés qu’ils sont importants dans la réalisation de la mission et dans l’atteinte des objectifs de l’organisation pour laquelle ils travaillent. En conséquence, ils n’en seront que plus fidèles !
Des bonnes ressources !
Le conseil RH pour le secteur communautaire est un organisme pancanadien qui vise à faire progresser les enjeux relatifs à la main-d’œuvre du secteur communautaire.Visitez leur site internet : http://hrcouncil.ca/accueil.cfm
Le comité sectoriel de main-d’œuvre des technologies de l’information et des communications a conçu et mis en ligne la solution Web gratuite formationRH.ca. Le site regroupe 17 capsules de formation abordant plusieurs thématiques, dont l’attraction et la fidélisation des employés. Visitez leur site internet : Technocompétence