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Coralie Deny, du Conseil régional de l’environnement, responsable des espaces verts, de l’eau, de l’air et des matières résiduelles.

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Elle était dans nos studios pour faire un bilan des dernières années en matière d’environnement sur ces dossiers-là.

Conseil régional de l’environnement

Le Conseil régional de l’environnement (ou CRE) est un organisme qui regroupe des organisations préoccupées par la réhabilitation, le maintien et l’amélioration des milieux de vie naturels, cultivés et urbains.
Sa mission première consiste à promouvoir l’intégration des valeurs environnementales dans le développement local et régional, en intervenant sur les enjeux priorisés par ses membres.

Porte-parole des groupes environnementaux de l’île de Montréal, le CRE agit par le partage d’expertise et d’information, l’éducation, la démocratisation des processus décisionnels, la concertation et la réalisation de projets concrets avec les intervenants du milieu.

Bilan du Maire Tremblay

L’administration Tremblay s’est dotée de plusieurs outils de gestion environnementale : politique de l’arbre, politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels, plan directeur de gestion des matières résiduelles.

Pourtant, ces outils, utiles en soi, n’ont pas toujours été accompagnés de mesures concrètes : par exemple, si l’acquisition par la Ville d’espaces verts a augmenté, la superficie d’espaces protégés reste encore insuffisante. En résumé, le bilan de l’administration Tremblay, c’est beaucoup de bonnes idées mais des gestes trop timides, estime Coralie Deny.

Même chose du côté des matières résiduelles : alors que le plan directeur annonçait que 60% des matières résiduelles seraient maintenant détournées des dépotoirs (par le recyclage, le compostage, etc.), nous n’en sommes aujourd’hui qu’à 31%

Sur la qualité de l’air, Coralie Deny note que le règlement sur le chauffage au bois est courageux, bien qu’insuffisant, puisqu’il ne s’attaque pas aux poêles à bois déjà existants.

Dans le dossier des espaces verts, Mme Deny note que l’absence de réaction forte sur le projet du collège Marianopolis pourrait avoir des conséquences graves. Le cas pourrait faire jurisprudence puisque toutes les autres institutions sur la montagne attendent cette décision. Le Mont-Royal étant sous moratoire, une décision favorable au projet pourrait entamer la superficie d’espaces verts sur la montagne.

Dans le dossier des eaux usées, un dossier d’agglomération, le grand nombre de mauvais raccords d’égout entraîne trop souvent des déversements d’égouts domestiques dans le fleuve, en quantité suffisamment grande pour que ce soit inquiétant. Par ailleurs, l’usine de traitement des eaux usées n’a toujours pas de programme de désinfection des eaux usées, ce qui fait que l’eau rejetée en aval de l’île contient souvent des bactéries, rendant l’usage de l’eau impossible en aval de l’île.

La décentralisation, un obstacle en environnement

La délégation de certains pouvoirs aux arrondissements nuit à certaines problématiques environnementales. Par exemple, c’est aux arrondissements de voir à la gestion des parcs, créant des inégalités entre les arrondissements quant au nombre et à la superficie des parcs.

Par ailleurs, comme on l’a vu dans Rivière-des-Prairies, un arrondissement peut décider de s’installer dans un parc qui comprend un milieu humide, sans que la ville n’ait à y voir.

Même chose pour les écoquartiers et la collecte des matières résiduelles : c’est aux arrondissements de déterminer quand et de quelle façon ils font la collecte, si le recyclage est obligatoire ou pas.

Une entrevue réalisée par Christopher Le Caër pour l’émission Le Midi libre.


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