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Vous partez en voyage prochainement? Pour certaines personnes, les voyages peuvent se transformer en véritable épreuve à cause d’un phénomène très désagréable: le mal des transports.

Le mal des transports est aussi connu sous diverses appellations, notamment le mal de mer, le mal de l’air, le mal de voiture, le mal de train, le mal de l’espace et la cinétose ou naupathie.

Le mal des transports est une réaction normale de l’organisme à la perception du mouvement, lorsque les divers récepteurs (visuels, vestibulaires et propriocepteurs) sont en conflit avec l’interprétation des mouvements du corps. Il peut également être induit lorsque le type de mouvement diffère de ce que le corps a déjà connu, en l’absence du mouvement attendu, ou lorsque le spectateur regarde un très vaste écran tout en restant immobile.

Symptômes et évolution

Les symptômes se manifestent selon un ordre particulier qui varie en fonction de l’intensité du stimulus et la susceptibilité de la personne. Le premier symptôme est généralement un inconfort dans la partie supérieure de l’abdomen, suivi de la nausée et d’un malaise croissant. En même temps, la face ou la région entourant la bouche pâlissent et la personne commence à suer. Les symptômes s’aggravent rapidement («en avalanche»), et peuvent être accompagnés d’une salivation accrue, d’une sensation de chaleur, d’étourdissements et souvent, de dépression et d’apathie. En règle générale, les vomissements suivent peu après.

On remarque fréquemment d’autres symptômes, mais ceux-ci sont plus variables, notamment éructation et flatulence, hyperventilation, soupirs et bâillements, céphalée, sensation d’oppression au niveau du front ou impression de bourdonnement, somnolence, léthargie et panique ou confusion. La léthargie, l’épuisement et la somnolence peuvent persister après le retrait du stimulus et l’atténuation de la nausée.

Avec le temps, le sujet tend à montrer des signes d’adaptation («pied marin»). Dans la plupart des cas, cette adaptation survient dans les 2 ou 3 jours. Certaines personnes (5 % des cas) ne peuvent toutefois pas s’adapter et les symptômes continuent de se manifester tant que persiste le stimulus. Le retour dans un milieu plus stable, par exemple sur la terre ferme, peut déclencher une exacerbation des symptômes, mais elle est généralement brève, car la réadaptation s’effectue plus rapidement.

Mesures générales pour la prévention du mal des transports

Les mesures suivantes sont fondées sur des observations réalisées à partir de simulations et de multiples cas anecdotiques.

Réduire l’exposition au minimum :

  • se placer au milieu de l’avion ou du bateau, où le mouvement est minimal;
  • s’installer en position semi-couchée;
  • réduire au minimum les mouvements de la tête et du corps.

Limiter l’activité visuelle :

  • fixer le regard sur l’horizon ou tout autre objet stable à l’extérieur du véhicule;
  • éviter de fixer un objet en mouvement;
  • éviter de lire;
  • à l’intérieur ou dans une cabine fermée, sans fenêtre, fermer les yeux.
  • Améliorer la ventilation et éliminer les stimuli nuisibles.

Réduire l’importance du mouvement :

  • éviter autant que possible les accélérations et décélérations, les virages et autres mouvements du véhicule.

Se distraire :

  • prendre le volant ou la barre, si possible;
  • s’occuper l’esprit.

Quant à l’alimentation, il est recommandé de réduire la quantité d’aliments ingérés en une fois, de consommer souvent de petites portions et d’éviter de boire de l’alcool.

Médicaments pour la prévention du mal des transports

Aucune méthode ne vaut pour tous, dans toutes les circonstances. Parmi les variables importantes qui peuvent influer sur le choix du médicament, on note la susceptibilité individuelle, le laps de temps avant le début du stimulus (c’est-à-dire un voyage prévu par opposition à une exposition soudaine), l’intensité du stimulus, la durée du stimulus (c’est-à-dire une brève exposition par rapport à un voyage de plusieurs jours), la visée prophylactique ou thérapeutique une fois les symptômes apparus, la tolérance individuelle à ces médicaments, le besoin de demeurer vigilant et toute autre affection sous-jacente.

Les médicaments peuvent être pris de plusieurs façons : par voie orale (comprimé à avaler ou à croquer), sublinguale (comprimé ou poudre à laisser dissoudre sous la langue), buccale (poudre ou comprimé à laisser dissoudre dans la bouche), intramusculaire, rectale (suppositoire) et transdermique (timbre).

Les médicaments oraux doivent être pris avant l’exposition, tant pour assurer une bonne absorption du médicament que pour atteindre des concentrations adéquates. En règle générale, les médicaments sont beaucoup moins efficaces lorsqu’ils sont pris après l’apparition des symptômes. Dès les premiers symptômes, l’absorption devient moins efficace, voire quasi-impossible en présence de vomissements. Lorsque des manifestations plus sévères s’installent, on peut envisager le recours aux suppositoires si l’injection de médicaments par voie intramusculaire est irréalisable.

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