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En se baladant sur les artères commerciales de Parc-Extension, on remarquera aussi l’influence de l’immigration sur les commerces et le domaine communautaire…

Les principales rues commerciales du quartier, comme Jean-Talon, ou encore Ogilvy et Saint-Roch, témoignent de cette diversité culturelle. La présence de petits commerces comme les cafés-restaurants ou les magasins d’alimentation, pâtisseries, poissonneries, sont destinés à une clientèle propre à ces communautés. L’affichage commercial faisant foi de cette présence d’identités particulières.

Les communautés culturelles se sont également données, au fil des ans, des organisations afin de répondre à leurs besoins et de venir en aide aux personnes de leur communauté.

La communauté grecque, étant de loin la plus ancienne du quartier, s’est donnée des organismes qui offrent une panoplie d’activités sociales et sportives, et de services d’aide à leur clientèle ; on trouve au nombre de ceux-ci la Fédération hellénique des parents tuteurs, qui donnent des cours de langue et de civilisation grecque aux enfants de la communauté.

Mais avec le temps, bon nombre d’organismes qui à l’origine desservaient une clientèle particulière ont ouvert leurs portes et adapté leurs services dans le but de mieux desservir l’ensemble des citoyens de Parc-Extension.

C’est le cas notamment de l’Organisation des jeunes de Parc-Extension (PEYO), du Centre Jeunesse unie et même du CLSC Parc-Extension, qui ont opté pour une offre de services intégrés à l’ensemble de la communauté locale.

Cette multitude d’organisations communautaires culturelles, si on peut s’exprimer ainsi, mise en parallèle avec la présence de commerces multiethniques, contribue grandement à la vitalité et à l’animation du quartier.

Les célébrations de fêtes typiquement culturelles sont légions dans le quartier et chacune de celles-ci vise à faire connaître les traditions du pays, au même titre que la fête nationale des Québécois permet aux communautés culturelles du quartier de connaître les nôtres. Ce métissage culturel enrichit ainsi la vie du quartier Parc-Extension.

Terre des nouveaux arrivants…

Aujourd’hui, Parc-Extension est qualifié de lieu de passage pour les nouveaux arrivants. Certains y séjournent quelques années, le temps de trouver du travail, d’apprendre la langue française, pour se diriger ensuite vers un autre quartier ou une autre ville où ils s’installeront définitivement.

C’est le cas notamment de la communauté grecque, dont une bonne part ont quitté le quartier pour s’installer à Laval. D’autres, par contre, retourneront dans leur pays d’origine n’ayant pu s’adapter à la vie d’ici.

Mais certains décideront de s’installer pour de bon dans Parc-Extension à cause de certains éléments incitatifs. La présence de lieu de culte, de commerces et d’organisations propres à leur culture sont des facteurs contribuant à la sédentarisation de ces nouveaux arrivants.

On remarquera en terminant que l’évolution de Parc-Extension n’a pas suivi le même cours que les deux autres quartiers de l’arrondissement, Villeray et Saint-Michel. Parc-Extension n’a pas eu de carrière de pierre qui ont marqué le développement socio-économique du territoire.

Très tôt dans l’histoire du quartier, des spéculateurs immobiliers ont acheté les terres agricoles pour les transformer en zones résidentielles et industrielles. Le développement des moyens de transport, le tramway électrique et plus tard le train, combiné avec l’arrivée d’importantes vagues d’immigration ont sans doute contribué à la particularité de l’histoire du quartier Parc-Extension.

Il est difficile de dire aujourd’hui ce que Parc-Extension sera demain, mais une chose est certaine; plusieurs personnes et organismes communautaires du quartier travaillent à faire de celui-ci un endroit où il fait bon vivre et où est offert une multitude de services et d’activités à l’ensemble de la population, peu importe l’origine.

Sources :

  • CLSC Parc-Extension, Le quartier Parc-Extension, 1979.
  • INRS-Urbanisation, Cohabitation interethnique et vie de quartier, Collection Études et recherches No. 12, septembre 1995.
  • Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE), Julie Giguère, Les débuts de Parc-Extension, septembre 2003.

Remerciements :

  • Le Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE),
  • Julie Giguère,
  • Delfino Campanile (CLSC Parc-Extension),
  • l’Organisation des jeunes de Parc-Extension (PEYO),
  • Parc-Extension Quartier en Santé (PEQS),
  • Madame Mary McCutcheon.

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