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Communiqué

Ce texte s’inscrit dans la conversation engagée autour de la lettre “ Compressions à Radio-Canada : danger! ” publiée le 26 juin 2009 dans Le Devoir

Coupures à Radio-Canada : replacer le citoyen au centre du débat
par Martin Bougie, directeur général de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec

La lettre “ Compressions à Radio-Canada : danger! ” publiée le 26 juin dernier dans Le Devoir dénonçait les coupures à Radio-Canada soulevait un débat important, celui de la capacité de la société d’État à jouer son rôle de service public national dans le contexte actuel.

Pour assurer au citoyen des contenus pertinents et diversifiés, le système de radiodiffusion canadien se base sur les éléments publics, privés et communautaires. La capacité de chacun de ces trois éléments à réaliser sa mission doit donc être au centre des préoccupations de tous. C’est dans ce contexte que nous croyons pertinent le débat actuel.

Maintenant, est-ce que seule la société d’État donne dans la formation des journalistes, la production d’une information sérieuse, la diffusion culturelle, la promotion des artistes émergents et la “ prise de risque ” dans le développement de contenus? Certainement pas! Le vice-président de Corus Québec, Mario Cecchini, dans sa lettre réplique du 4 juillet (“ La radio se fait entendre ”, Le Devoir) soulignait à juste titre l’apport de Corus (et, nous en sommes certains, de l’ensemble des radios privées) au chapitre de la diversité et de la pertinence de l’offre de radiodiffusion. Il ne faudrait cependant pas occulter la contribution des radios communautaires :

Qu’ont en commun les Rock et Belles Oreilles, François Pérusse, Jean-René Dufort, Claude Rajotte, Monique Giroux, Marie-France Bazzo et Sophie Thibault? Ils sont tous passés par la radio communautaire avant de connaître le succès…dans les secteurs publics et privés.

Quel était un des constats de la tournée réalisée en 2008 par le Conseil de Presse du Québec et qui visait à faire le point sur l’information locale? Que bien souvent, les citoyens devaient l’accès à une information locale de qualité aux médias communautaires…

À travers les 36 radios communautaires francophones du Québec, des centaines de salariés et des milliers de bénévoles contribuent à développer et promouvoir les nouveaux talents, former des journalistes et à préserver une offre d’information locale de qualité en cette ère de concentration.

Le véritable débat
Coupures à la société d’État, concentration des médias, montréalisation de l’information, mises à pied dans les salles de nouvelles : quelles sont les répercussions pour le citoyen? A-t-il toujours accès à des médias qui lui permettront certes de se divertir mais aussi d’être au fait des enjeux locaux et des répercussions des événements internationaux sur son milieu? Est-ce que les identités locales et nationales bénéficient de véhicules de qualité? Est-il exposé à des contenus culturels diversifiés?

Pour nous, le véritable débat devrait tourner autour du citoyen. Sort-il gagnant ou perdant de cette situation? Y a-t-il une réelle volonté politique de permettre à tous de réaliser pleinement leur mission? Et c’est par une appropriation et une implication de tous que notre société pourra amener des réponses…

PRENEZ CONNAISSANCE, CI-DESSOUS, DES ARTICLES QUI ONT SUSCITÉS LA CONTROVERSE :

Compressions à Radio-Canada: danger! : http://www.ledevoir.com/2009/06/26/256637.html
Collectif d’auteurs,
Édition du vendredi 26 juin 2009

Pourquoi prendre les diffuseurs privés à partie? : http://www.ledevoir.com/2009/07/04/257766.html
Collectif d’auteurs,
Édition du samedi 04 et du dimanche 5 juillet 2009

La radio se fait entndre : http://www.ledevoir.com/2009/07/04/257763.html
Mario Cecchini, Vice-président de Corus Québec
Édition du samedi 4 et du dimanche 5 juillet 2009

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