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Communiqué

Dans son mémoire déposé dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace, le Collège des médecins recommande au ministre Dubé de : « Modifier le projet de loi pour y ajouter la notion de prestation de soins de proximité, lesquels doivent être dispensés en intégrant l’ensemble des ressources du réseau, incluant les ressources communautaires. » La Presse

Mais quelle mouche a bien pu piquer le Collège des médecins pour faire une telle recommandation en notre nom ? L’occasion est trop belle pour rappeler les principes et les approches qui guident nos actions. Un peu d’éducation populaire ne leur fera pas de mal.

* * *

Cher Collège des médecins,

De quel droit parlez-vous en notre nom en nous intégrant de la sorte au réseau de la santé ? Avez-vous pris le temps de nous consulter avant de faire une telle proposition ? Hélas non. Si vous aviez pris le temps de faire cette démarche, vous auriez appris que ne sommes pas au service du réseau de la santé, que nous n’avons ni les mêmes approches, ni les mêmes objectifs et que par-dessus tout, nous sommes AUTONOMES.

En effet, la « Politique gouvernementale – L’action communautaire : une contribution à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec » adoptée par le gouvernement en 2001, en plus de reconnaître notre autonomie, reconnaît la contribution des organismes communautaires à l’amélioration de la santé et du bien-être de la population par son caractère alternatif et indépendant du réseau de la santé et des services sociaux.

De ce fait, les organismes offrent des solutions novatrices adaptées à l’évolution des besoins des communautés, développent des interventions alternatives à celles du réseau public et rejoignent des populations qui n’ont pas réponse à leurs besoins ou qui sont souvent réfractaires à faire appel au réseau étatique de soins et de services.

Ce que vous proposez aujourd’hui est que nous devenions des points de service du réseau et que Santé Québec nous dicte quoi faire, comment le faire et quelles sont les cibles à atteindre ! Sachez, cher Collège, que ce sont les membres des organismes par le biais de leur conseil d’administration qui dictent la mission, les orientations et les approches des groupes. Votre recommandation va donc totalement à l’encontre de nos structures démocratiques et de la raison d’être des organismes. Elle démontre une fois de plus votre méconnaissance, voire votre mépris à l’égard de notre mouvement et de son fonctionnement.

Que dire, également, de votre proposition de nous donner accès au dossier des « patients et patientes » via Santé Québec. Petit rappel, les personnes qui fréquentent les organismes communautaires le font de manière libre et volontaire et sont accueillies dans leur entièreté et sans discrimination. Notre approche est globale et confidentielle. Elle permet aux gens de se sentir à l’aise de venir chez nous. Le communautaire NE VEUT en aucun cas collecter ni avoir un accès aux données médicales.

Toutefois, nous vous rejoignons totalement lorsque vous dites que cette réforme ne devrait pas juste s’intéresser à la réorganisation des SOINS CURATIFS. En effet, le droit à la santé inclut d’abord ce qui permet aux gens de rester en santé soit un niveau de vie décent et un filet social fort. Deux choses sur lesquelles les organismes communautaires travaillent ardemment et qui nous distinguent largement de votre organisation.

*Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) compte plus de 350 membres, des organismes communautaires de Montréal œuvrant principalement en santé et services sociaux. Il est entre autres interlocuteur privilégié du milieu communautaire auprès du réseau de la santé montréalais.

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