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Communiqué

Montréal, le 6 septembre 2021

Il faut sortir CDPQ Infra de l’équation du transport collectif de l’Est de Montréal… au plus vite

Face aux critiques qui s’accumulaient depuis des mois contre son projet du REM de l’Est, CDPQ Infra a sorti un lapin de son chapeau. Alors que l’apocalypse était annoncée si le REM était construit en souterrain au centre-ville, notamment l’effondrement d’immeubles, CDPQ Infra suggère maintenant un tunnel de 500 m entre les rues Jeanne-Mance et Robert-Bourassa. Mais tel un boomerang, l’imposture lui revient en plein visage et démontre, plus que jamais, l’indécence du projet et le peu de respect de son promoteur pour les citoyens.

Car les critiques, elles étaient nombreuses. Depuis plusieurs mois, de très nombreux experts en urbanisme et en transport collectif avaient pourfendu le projet. Deux firmes d’architecture se sont désistées car elles ne voulaient plus y être associées. Plusieurs groupes de citoyens s’y sont également opposés dont le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E). Pas plus tard que le 13 août dernier, le journal Le Devoir rapportait la publication au Registre des évaluations environnementales d’un document contenant 17 avis de différents ministères dont plusieurs avaient de sérieuses réserves ou inquiétudes quant au projet du REM de l’Est. Ça commence à faire pas mal d’objections pour un projet soi-disant « Signature » devant rehausser l’image de marque de Montréal.

Les vices du projet et de la nouvelle proposition de CDPQ Infra ont été magnifiquement dénoncés par M. Gérard Beaudet, urbaniste émérite et professeur à l’Université de Montréal. Cette dernière est encore plus indigeste pour le centre-ville et n’améliore aucunement la situation pour tous les autres quartiers traversés par le REM de l’Est. Elle ne change rien pour les résidents d’Hochelaga-Maisonneuve qui risquent de voir saccager le parc Morgan. Ni pour les citoyens des quartiers plus à l’est qui verront leur environnement charcuté par le REM aérien. Ni ceux de Rivière-des-Prairies toujours laissés pour compte.

Restent toujours inacceptables les pouvoirs outranciers conférés à CDPQ Infra pour créer le REM et aux futurs propriétaires pour le gérer durant les 99 ou 198 prochaines années, le manque de transparence des processus d’analyse et de décision, incluant le simulacre récent de consultation publique.

Les propos de M. Beaudet recoupent plusieurs éléments de la position du CEM-E émise en avril dernier. Sa conclusion rejoint celle de notre organisme. CDPQ Infra n’a ni les compétences ni l’intention de créer un réseau de transport collectif intégré. On doit au plus vite lui retirer cette responsabilité de développer le transport collectif de l’Est de Montréal et redonner à l’Autorité Régionale de Transport Métropolitain (ARTM) le mandat de faire l’ensemble des études concernant les besoins, les modes de transport et la planification du réseau. Le CEM-E demande également que leurs résultats fassent l’objet d’une consultation publique.

Le temps n’est plus à demander à CDPQ Infra de fignoler son projet. Elle n’a plus de légitimité morale. Son projet doit être rejeté et ce, sans ambiguïté.

Le CEM-E demande donc au premier ministre Legault de réviser sa position, de retirer le mandat à CDPQ Infra et de le confier à l’ARTM. Nous demandons également aux partis d’opposition à Québec ainsi qu’aux partis municipaux à Montréal, et principalement à la mairesse Mme Plante, de refuser clairement et publiquement le projet du REM de l’Est et de faire pression sur le gouvernement du Québec pour qu’il prenne action en ce sens. Finalement, le CEM-E demande aux partis politiques fédéraux de s’engager à ne pas financer un projet de transport collectif dans l’Est de l’Île de Montréal qui ne rencontrerait pas les critères d’acceptabilité sociale.

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