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Communiqué

Grâce à l’appui financier du Fonds d’initiatives communautaires Bell, des femmes sans statut, demandeuses d’asile ou réfugiées qui vivent leur grossesse dans des conditions de grande précarité pourront bénéficier d’accompagnement psychosocial pour réduire l’impact des stress toxiques sur la santé de leurs enfants.

Plus de 80 % des nouveau-nés de Saint-Laurent ont des parents issus de l’immigration, et un nombre croissant de ces parents ont un statut migratoire précaire. Outre les énormes enjeux de de précarité sociale et de santé mentale liés à un parcours migratoire souvent traumatique, les futures mères font souvent face à des problématiques de défavorisation, d’isolement, d’insalubrité des logements, d’insécurité alimentaire et de violence conjugale.

Or la recherche récente sur les stress toxiques démontre que de hauts niveaux de stress maternel pendant la grossesse peuvent être toxiques pour le développement de l’enfant et avoir des conséquences négatives à long terme sur sa santé physique et mentale. Ces impacts toxiques sont similaires aux effets de la négligence et des abus pendant la petite enfance.
Les stress toxiques des mères qui vivent leur grossesse dans des situations difficiles affectent le développement de l’architecture du cerveau de l’enfant à naître, et le développement de ses organes et de son système nerveux. Ces effets se poursuivent par-delà la petite enfance, et affectent la santé et la réussite sociale des individus tout au long de leur vie.

En agissant le plus tôt possible au début de la grossesse, en fournissant un accompagnement psychosocial individuel le projet soutenu par le Fonds d’initiatives communautaires Bell aura donc un impact non seulement sur la santé mentale des femmes enceintes vulnérables, mais sur la santé mentale à long terme de leurs enfants.

Le Centre de pédiatrie sociale de Saint-Laurent fournit à des femmes réfugiées, demandeuses d’asile et sans statut du soutien tout au long de leur grossesse : Nous fournissons à ces femmes un suivi de grossesse, et la participation à des groupes de soutien, qui leur permet d’être mieux préparées à la grossesse mais surtout de se créer un réseau de soutien et de renforcer leur confiance en elles et leur capacité d’agir. Mais cet accompagnement de groupe est insuffisant, vu la grande détresse mentale vécue par ces femmes, et un accompagnement individuel est également nécessaire

Nous avons constaté, au cours des dernières années, avec l’arrivée massive de réfugiés et de demandeurs d’asile sur le territoire de Saint-Laurent, une détérioration rapide de la situation des femmes enceintes, et une augmentation des problématiques des problématiques de santé mentale liées aux stress post-traumatiques, à la violence conjugale, à la précarité économique et de logement, Le développement de nos capacités d’accompagnement des femmes enceintes correspond donc à un besoin urgent. Nous sommes donc extrêmement reconnaissants à Bell Cause pour la Cause de ce soutien à la santé mentale des femmes migrantes précarisées.

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