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Communiqué

Montréal, le 28 août 2017 – Dans le cadre de leur campagne intitulée 4 murs ce n’est pas assez ! le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal (FOHM) demandent au Ministère de la Santé et des Services sociaux d’investir 7 millions $ pour le financement du soutien communautaire en logement social. Cette formule d’intervention permet de répondre aux besoins spécifiques de milliers de locataires de logements sociaux à Montréal, dont 3000 ayant vécu l’itinérance, mais le financement de cette pratique fait grandement défaut.

C’est dans la cour de deux projets de logements sociaux avec soutien communautaire, l’un pour ainéEs et l’autre pour personnes itinérantes, que s’est tenu un rassemblement pour réclamer que cette intervention reçoive un financement adéquat. Depuis la fin avril, 240 organismes, 8 éluEs et plus de 2000 personnes ont signé la pétition en ligne ou la carte postale en appui à la campagne 4 murs ce n’est pas assez ! Ces cartes seront envoyées cette semaine à la ministre Lucie Charlebois pour lui demander de régler définitivement ce problème.

Depuis plus de 30 ans, on développe à Montréal des logements sociaux avec soutien communautaire, une formule qui a fait ses preuves et est reconnue par le gouvernement. « En plus d’un toit, le soutien communautaire en logement social permet de créer un milieu de vie. Les groupes qui développent des projets de logement doivent courir après le financement de cette intervention, parce qu’elle est sous-financée. Cette situation nuit à l’aide apportée aux locataires les plus fragiles. Ça suffit ! » a déclaré Claudine Laurin, directrice-générale de la FOHM.

Le soutien communautaire pour assurer le maintien en logement

Le soutien communautaire prend différentes formes, allant de l’aide dans les démarches à la gestion de conflits entre locataires, en passant par l’animation de la vie collective. Avec son programme de logement social AccèsLogis, le gouvernement du Québec finance le développement de logements sociaux, mais pas le soutien communautaire qui l’accompagne.

Lors de la conférence de presse, les journalistes ont pu visiter des logements sociaux : ceux de La Traversée, pour ainéEs, et ceux de Chambreclerc, pour personnes itinérantes. Tant la qualité des logements, que les services offerts et les activités organisées témoignent du succès de cette formule qui vise l’autonomisation et aide grandement la stabilité résidentielle des personnes.

Un obstacle important au développement de projets de logements sociaux

Le sous-financement du soutien communautaire en logement social place cependant les organismes devant des choix difficiles : certains sont contraints de développer un projet de logement en puisant à même leurs ressources humaines et matérielles, avec les risques d’épuisement qui en découlent, alors que d’autres doivent tout simplement renoncer à s’engager dans l’aventure. Cette situation amène également certains groupes à développer des projets en sélectionnant des locataires moins désaffiliés socialement pour être davantage en mesure de répondre à leurs besoins avec des ressources réduites.

Le soutien communautaire en logement social est pourtant reconnu comme pratique d’intervention centrale tant dans la Politique nationale de lutte à l’itinérance que dans le Cadre national sur le soutien communautaire. Pour les projets de logements sociaux destinés aux personnes en situation d’itinérance, ce soutien est même exigé. Son financement ne devrait ni être un obstacle au développement de nouveaux projets de logements, ni demeurer insuffisant dans les projets existants.

« Cette formule de logement est un succès pour sortir de la rue ou éviter de s’y retrouver. Une douzaine d’organismes membres du RAPSIM sont en voie de réaliser plus de 400 nouveaux logements sociaux pour lutter contre l’itinérance. Le gouvernement finance ces logements, il doit soutenir l’intervention qui les accompagne! » a affirmé Pierre Gaudreau, directeur du RAPSIM.

Pour répondre aux besoins, la FOHM et le RAPSIM demandent qu’un financement du soutien communautaire soit accordé à tous les projets acceptés par AccèsLogis qui s’adressent aux personnes itinérantes ou aînées. Des fonds doivent aussi être prévus pour appuyer le soutien communautaire dans des logements sociaux déjà existants. Plus précisément, 7 millions $ sont nécessaires pour le financement de cette pratique à Montréal.

La Ville interpellée

La FOHM et le RAPSIM ont tenu à interpeller le maire de Montréal pour qu’il contribue à régler ce dossier. Avec les nouveaux pouvoirs qu’il obtiendra dans le cadre de son statut de métropole, le maire doit exiger du gouvernement du Québec qu’il réponde à cette demande cruciale pour le développement de logements sociaux pour les Montréalais à faible revenu.

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