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Communiqué

Montréal, 6 décembre 2013 – La Coalition 8 mars de la Petite-Patrie vous invite à venir vous recueillir pour commémorer le triste 25e anniversaire de la tuerie à la Polytechnique, en plus de dénoncer la violence faite aux femmes, lors d’un grand rassemblement samedi le 6 décembre, à 14h, à la Place du 6 décembre. Un départ collectif s’effectuera au coin des rues Jean-Talon et Chateaubriand (métro Jean-Talon) à 13h30, où nous irons rejoindre le rassemblement. Différentes activités seront réalisées au cours de la journée, dont une vigile silencieuse vers le Mont-Royal.

Le 6 décembre 1989, 14 jeunes femmes étaient abattues à coup de fusil à l’École Polytechnique de Montréal parce qu’elles étaient des femmes. Certaines personnes ont parlé de folie, de geste isolé. D’autres ont vu dans cette tuerie un acte de violence envers toutes les femmes.

Rappelons-nous de Geneviève Bergeron, 21 ans, Hélène Colgan, 23 ans, Nathalie Croteau, 23 ans, Barbara Daigneault, 22 ans, Anne-Marie Edward, 21 ans, Maud Haviernick, 29 ans, Barbara Maria Klucznik, 31 ans, Maryse Laganière, 25 ans, Maryse Leclair, 23 ans, Anne-Marie Lemay, 22 ans, Sonia Pelletier, 28 ans, Michèle Richard, 21 ans, Annie St-Arneault, 23 ans et Annie Turcotte, 21 ans.

On vous invite à réfléchir et à agir

Cette journée s’inscrit dans la campagne de sensibilisation des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes, qui vise 3 objectifs. Il s’agit d’abord de commémorer le triste 25e anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique. Il importe également de se rappeler les luttes gagnées par les femmes pour l’exercice effectif de leurs droits. Il convient finalement de continuer le combat pour que l’égalité de droit devienne une réalité dans les faits.

La violence du 6 décembre reflète de manière tragique la violence faite aux femmes dans le quotidien : viol, inceste, harcèlement sexuel, violence conjugale, meurtre. Depuis 1989, au Québec seulement, plus de 1 000 femmes et enfants ont été abattuEs par des conjoints ou ex-conjoints (1). Vingt cinq ans plus tard, il est impératif d’agir pour que cesse la violence.

Nier l’existence de cette violence sexiste, c’est nier la réalité d’innombrables femmes et filles qui en sont victimes, c’est nier la peur vécue par l’ensemble des femmes et des filles, c’est nier que, tant que cette violence subsiste, on a tort de croire que la société a atteint une réelle égalité entre les sexes.

Pour l’occasion, nous vous invitons à porter la boucle blanche afin de souligner votre solidarité envers toutes les femmes. Les rubans sont disponibles dans plusieurs organismes du quartier. La violence envers les femmes est un enjeu de société. Pour la dénoncer, posez d’abord ce geste.

* Les membres de la Coalition 8 mars Petite-Patrie : Action travail des femmes, le Centre N A Rive, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle, L’Écho des femmes de la Petite Patrie, La Maisonnette des parents, la Maisonnée, la Place, le Service d’entraide passerelle.

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(1) Liste tenue à jour par Martin Dufresne, [email protected], 2012

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