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Communiqué

MONTRÉAL, le 3 mars 2010 – Une cinquantaine de citoyens et de citoyennes occupent depuis 10 heures, ce matin, le bureau régional du ministère des Transports, au 500 René Lévesque ouest, 12ième étage, à Montréal. Les occupants et les occupantes font ainsi pression sur la ministre des Transports, Julie Boulet, qui tarde toujours à rassurer plus de 400 personnes quant à l’abandon des expropriations en lien avec la reconstruction de l’Échangeur Turcot. Ils somment la Ministre d’annoncer la révision de son projet afin qu’aucun logement ne soit démoli au profit d’une autoroute.

« Nous ne partirons pas tant que nous n’avons pas un rendez-vous avec la ministre afin qu’elle prenne des engagements au sujet des démolitions d’immeubles dans le Village des tanneries! » affirme Valérie Simard du POPIR-Comité Logement. Pour l’instant, la ministre des Transports, Julie Boulet, reste muette devant les demandes et les actions des citoyen-ne-s. Pourtant, depuis la sortie du rapport du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), les nouvelles sont encourageantes pour les ménages visés par les expropriations. Récemment, la Ville de Montréal, par l’intermédiaire de Richard Bergeron, a affirmé publiquement que le projet développé par la ville ne nécessite aucune expropriation, preuve que des alternatives existent.

Il ne reste maintenant qu’à convaincre le MTQ. En effet, ceux qui détiennent les rênes du projet demeurent flous sur des éventuelles modifications au projet. « C’est pour ça que nous occupons les bureaux du MTQ aujourd’hui. Nous voulons entendre ce que la ministre a à dire aux ménages résidant dans le Village des tanneries et aux citoyen-ne-s mobilisé-e-s afin d’empêcher la destruction de logements », martèle Derek Robertson, résidant de St-Henri et impliqué dans le dossier Turcot depuis le début.

Le projet déposé par le MTQ prévoit l’expropriation de 166 logements dans un secteur populaire situé dans l’ouest de St-Henri. Pour les résidant-e-s concernés, la perte de leur logement pourrait être catastrophique. La plupart occupent des logements de grande taille (dont une centaine de lofts), généralement à un prix abordable, une denrée rare à Montréal. Nombre d’entre eux-elles ne pourraient se reloger aux mêmes conditions, ce qui affecterait grandement leur qualité de vie. « Il manque de logements à Montréal pour les ménages à faibles revenus! Où est-ce qu’on va aller? » se questionne Lili Jetté, locataire depuis 40 ans dans le Village des tanneries.

Le POPIR-Comité Logement demande donc à la ministre des Transports de se commettre publiquement sur la question des expropriations dans le projet de reconstruction de l’Échangeur Turcot ou minimalement de le rencontrer afin d’obtenir des réponses aux inquiétudes des ménages résidant dans le Village des tanneries. « À la fin, c’est la ministre et le cabinet qui auront le dernier mot. Nous voulons connaître sa position et lui rappeler son devoir de servir les intérêts de la population d’abord. » conclut Valérie Simard.

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