Publié par : Publications du Graal
La pollution n’est pas que matérielle, elle est aussi spirituelle. En ce sens que la pollution du milieu naturel empêche aussi les êtres humains de collaborer de manière juste avec les êtres de la Nature, et d’exprimer avec eux leur gratitude envers le Créateur.
Une préoccupation autochtone…
C’est à cela que je pensais en écoutant l’allocution d’Emilio Wawatie, un jeune Algonquin du Québec qui prenait la parole, avec la participation de Wapikoni mobile, à « l’Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones » à New York, à laquelle Wapikoni mobile était invité (1).
Dans son allocution claire et ferme, ce jeune homme mettait en garde contre les lois canadiennes qui permettent à l’industrie de polluer les forêts et les eaux des territoires autochtones. Cette exploitation allait affecter les conditions de vie déjà difficiles dans les communautés. Elle allait affecter les aspects personnels et spirituels des liens qui unissent les lieux naturels aux peuples autochtones, des lieux souvent considérés par eux comme sacrés.
… Mais une préoccupation valable pour nous tous
Or, cette préoccupation, cette sonnette d’alarme est valable pour nous tous, quelle que soit notre culture, comme on peut le voir quotidiennement dans les nouvelles. Les nouvelles nous parlent des dangers matériels qui menacent notre quiétude en ce moment.
Mais les dangers ne sont pas que matériels. Et les solutions ne sont pas que technologiques.
Elles sont avant tout spirituelles, car c’est l’attitude spirituelle qui pourrait déterminer notre manière « d’exploiter » la Nature.
En fait, il s’agit de travailler en collaboration avec la Nature, plutôt que de « l’exploiter ». Il y a là tout un monde de différence !
Normand Charest pour les Publications du Graal
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(1) Voir : https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/213/a-l-onu-le-wapikoni-mobile-prend-la-parole