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Chronique

Pour beaucoup d’entre nous, Noël est avant tout une fête pour se retrouver en famille et entre amis, pour boire et manger, et pour s’échanger des cadeaux.

Cependant il y a quelques générations, nos ancêtres tant au Québec que dans presque tout le monde chrétien, célébraient aussi la dimension religieuse de Noël, en tant que date supposée de la naissance du Christ.

Lorsqu’on remonte plus loin dans l’histoire, l’on constate que la date du 25 décembre était déjà une occasion de célébration. C’est qu’il s’agit d’une date particulière, qui correspond au solstice d’hiver. Le solstice est ce moment annuel ou la durée de l’ensoleillement est minimal. C’est la nuit la plus longue.

Chez les Celtes du Nord, bien avant l’ère chrétienne, on célébrait la fête de Yule au moment du solstice d’hiver. Dans le monde précolombien, de nombreux temples et monuments sont alignés de sorte à accueillir le soleil naissant du solstice, dont la célèbre pyramide de Kukulcan. En Égypte, le soleil apparait dans le temple de Karnak dans un alignement parfait depuis les piliers d’entrée jusqu’au temple d’Ammon lors du solstice.

Mais pourquoi d’innombrables traditions soulignaient le solstice d’hiver?

D’une part, le solstice vient du latin « sol sistere » et veut dire : le soleil stationnaire. Ainsi, à partir de cette date dictée par le mouvement de la Terre dans le cosmos, le temps de déclin du soleil s’arrête (il devient stationnaire) pour ensuite reprendre de la vigueur jusqu’au solstice d’été, ou le phénomène cosmique inverse se produit.

De nombreuses traditions ont associé des mythes à ces solstices. Par exemple dans la tradition de la religion chrétienne, on a fait correspondre le solstice d’hiver à la naissance de l’enfant lumière… qui n’est autre que le Soleil ! Et en contrepartie, on célébrait au Québec la St-Jean-Baptiste le 24 juin, correspondant au solstice d’été. St-Jean-baptiste était l’annonciateur de la venue du Christ, formant ainsi un cycle ininterrompu.

A l’époque romaine existaient les fêtes Saturnales autour du solstice d’hiver. C’étaient des célébrations reliées bien sûr au dieu Saturne, ou Chronos pour les grecs, le dieu du temps qui compose des mots français comme « chronologie ». C’était une occasion de rétributions, d’échange de présents et d’étrennes.

Ces multiples traditions liées au solstice se retrouvent encore dans nos Noëls d’aujourd’hui. Par exemple, le sapin est « l’evergreen », l’arbre toujours vert, il est symbole de la vie qui continue, qui est toujours verte et jeune indépendamment des cycles. Dans nos maisons, on met encore l’étoile au sommet du sapin, le mystère de la lumière qui se répand depuis le cosmos pour donner vie à toute la Nature.

L’échange des cadeaux, qui est devenu une source de stress pour plusieurs personnes de nos jours, représente en fait la rétribution d’une année d’efforts. Les étrennes (du latin strena « présage, signe ») sont des offrandes de ce qu’on souhaite à la personne qui les reçoit pour l’année à venir. Ainsi on les appelle aussi les « présents », signifiant qu’ils relient au présent le passé et l’avenir.

La nuit la plus longue nous invite à entrer en nous-même et à faire un bilan de toutes les expériences vécues au cours de la dernière année. Pas simplement pour en faire une analyse, mais pour bien avoir au cœur ce que ce que nous avons compris, ce que les expériences de l’année nous ont permis de comprendre sur nous-même. Peut-être s’agit-il de victoires? Peut-être s’agit-il d’expériences plus douloureuses? Mais l’une comme l’autre, que nous ont-elles appris? Que reste-t-il de ces expériences?

Cette essence tirée de l’expérience, représente les fruits de nos actions. Cette essence est notre cadeau! Un cadeau porteur pour l’avenir, un cadeau que nous pourrons utiliser tout au long de la prochaine année pour conquérir d’autres espaces en nous-mêmes.
En tant que philosophe qui voulons construire un monde meilleur, voici l’occasion d’entrer un peu plus profondément en contact avec nous-même pour ainsi nous élancer dans la vie avec ce qu’il y a de meilleur en nous.

Tout est à construire, tout est à rénover. Il faut le faire avec la légèreté de l’âme propre, qui s’est rédimée de toute action imparfaite et prête à avancer, le cœur confiant en l’avenir, en sachant que jamais rien n’est perdu, que jamais rien n’est terminé et qu’au contraire, avec la lumière qui jailli d’un cœur rénové, tout est possible!

Voici la victoire de la Lumière! Le Soleil invaincu de l’âme immortelle!

Joyeux Noël ! Joyeux Solstice!

Écrit par Mireille Houle, volontaire à Nouvelle Acropole Montréal

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