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Chronique

L’échantillon retenu pour cet article comportait 35 jeunes non diplômés et 32 jeunes diplômés tant de la formation générale que du secteur professionnel : S. Bourdon et Mircea Vultur (dirs), Les jeunes et le travail, Québec, Les Éditions de l’IQRC et Les Presses de l’Université Laval, p. 89-111. (Regards sur la jeunesse du monde.)

Chacun des groupes est composé d’environ une moitié d’hommes (19 non-diplômés et 16 diplômés) et d’une moitié de femmes (16 non-diplômées et 16 diplômées). Plus de 70 % des non-diplômés ont de 20 à 23 ans, un seul est âgé de 19 ans et tous les autres sont âgés de 24 ou 25 ans. Quant aux diplômés, on enregistre des différences en fonction du secteur de formation. Ceux du secondaire général sont âgés entre 22 et 25 ans tandis que les diplômés du secteur professionnel ont un âge compris entre 24 et 27 ans. Plus des deux tiers (25) des non-diplômés ont abandonné les études après avoir terminé la troisième ou la quatrième année du secondaire et le quart (9) ont quitté l’école après la 1re ou la 2e année du secondaire. La plupart des répondants travaillaient ou étaient en recherche d’emploi au moment de l’enquête (tableau 1).

Environ deux tiers (23) des non-diplômés occupaient un emploi à temps plein et peu travaillaient à temps partiel (3). Le portrait est quelque peu différent chez les diplômés, dont la moitié (15) travaillent à temps plein et le quart (9) à temps partiel. Parmi ces derniers, quatre poursuivent aussi des études à temps partiel. Les étudiants à temps plein sont peu nombreux parmi les diplômés du secondaire (5), ce qui peut s’expliquer par le fait que la moitié de ces répondants sont des diplômés du secteur professionnel.

TABLEAU 1: Occupation des répondants au moment de l’entretien selon le diplôme

Sans diplôme sec Avec diplôme sec

Emploi, temps plein : n : 23 n : 15
Emploi, temps partiel : n : 3 n : 5
Études, temps plein : n : 0 n : 5
Études à temps partiel
et travail à temps partiel : n : 0 n : 4
Chômage ou aide sociale : n : 9 n : 3

Total : n : 35 n : 32

Cela nous amènent à penser, comme l’affirment certains chercheurs que «le diplôme ne constitue qu’un des éléments qui influencent l’insertion professionnelle» (Gauthier, Trottier et Vultur, 2006). Ils ont démontrés entre autres que plusieurs différences dans la stabilisation en emploi sont dues à l’effet et du rôle du réseau familial et à la place de la vie de couple (Gauthier et al., 2004). Cependant Vultur (2007) suggère également que les critères d’embauche valorisés par plusieurs entreprises sont avant tout basés sur l’expérience professionnelle et sur les qualités personnelles des candidats, davantage que sur les niveaux de diplômes.

On constate ainsi que l’importance de certaines exigences viendraient compenser l’absence de diplôme sur le marché du travail. Également, les démarches d’insertion en employabilité des «décrocheurs» semblent se rapporter aux aspects suivants, soit la dynamique du processus de recherche d’emploi, l’influence de l’origine sociale mais aussi des conjoints et des réseaux sociaux. De plus, la place de l’école, de la formation et de l’emploi peuvent mener à plusieurs trajectoires, types d’emploi menant à un emploi peuvent être très différents, à l’exception de quelques postes spécialisés ou régis par des ordres professionnelles (Trottier, 2000).

Parmi ces facteurs d’influencent, l’étude de l’insertion dépend de plusieurs autres facteurs individuels pouvant stimuler les objectifs de la personne et de l’application des stratégies. En somme, le parcours de la vie et les conditions propres aux individus sont dépendants et tributaires de leurs vécus personnels mais également des obstacles rencontrés.

Les trajectoires de vie des personnes y sont fortement associées et le fait de se concentrer sur une étape importante avec l’accompagnement d’un conseiller en emploi peut vous amener à effectuer une réflexion sur le bilan personnel et professionnel effectués. Et ce, permettant la satisfaction en emploi ou du parcours réalisés afin d’identifier ce que l’on veut, vaut et surtout sur ce que l’on peut faire.

Posez – vous les questions suivantes qui pourront vous guider dans votre recherche d’emploi ou d’études :

  • Quelles sont vos aptitudes personnelles? (qualités : honnêteté, patience et débrouillardise);
  • Qu’est – ce que vous aimez faire? (contact avec les gens, monter un projet et travailler en équipe);
  • Qu’est-ce que vous savez faire? (aptitudes professionnelles : mener plusieurs tâches à la fois, capacité de superviser des employés et aptitude à gérer un budget);
  • Qu’est-ce qui est important pour vous? (valeurs : autonomie, pouvoir et sécurité).
  • Que considérez-vous avoir appris? (compétences professionnelles : compétences acquises en formation, sur le marché du travail ou autres activités (bénévolats).

En bref, il n’est pas toujours vrai que le fait d’avoir simplement un diplôme permettrait une meilleure entrée sur le marché du travail; votre parcours, vos apprentissages, votre vécu et votre personnalité influencent de manière positive ou non, votre démarche de recherche d’emploi. Réfléchissez donc sérieusement à vos intérêts, aptitudes, valeurs et motivations pour occuper un emploi que vous ferez longtemps ou une bonne partie de votre vie ou temps de votre journée… C’est à y penser…

Caroline Pernon
Conseillère en emploi
Emploi Jeunesse

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