L’état psychique dans lequel se trouvent les consommateurs affecte la pertinence de leurs achats. C’est ce que révèle une étude publiée en 2008 par la « Society for Social and Personality Psychology ». L’étude démontre que les personnes qui vont magasiner alors qu’elles sont tristes ou dépressives paient plus cher pour un article donné que les personnes qui contrôlent leurs émotions. Que dans la vie de chacun le rôle des émotions soit prépondérant est un constat que chacun fait tous les jours. Les émotions influencent non seulement les décisions d’achat, mais toute prise de décision, tant pour soi-même, que celles impliquant ses proches, l’ensemble de la collectivité, et l’environnement.
Selon l’une des auteurs de l’étude: « Les participants aux études comme la nôtre n’ont habituellement pas conscience que leurs émotions influencent leurs décisions, de sorte que c’est impossible de corriger ».
Mais l’expérience quotidienne montre que ce constat ne se limite ni à ces études ni à un état de tristesse; l’euphorie conduit rarement à des choix et décisions éclairés…
Et combien d’individus sont tout à fait convaincus que leurs émotions, par ailleurs hautement valorisées, n’ont aucun effet sur leurs prises de positions, argumentations et décisions intellectuelles et affirment que toutes ne résultent que de l’usage de l’esprit critique qu’ils croient pleinement posséder, comme une sorte d’instinct.
Il découle évidemment de cette pétition qu’il n’y a rien à devoir être corrigé. Ce faisant l’on assume une position qui relève de la « pensée irrationnelle » décriée et non de l’esprit critique.
Soyons critiques envers nous-mêmes et philosophes; la pensée et l’affect ne fonctionnent pas en vase clos dans des boites hermétiques. Plutôt que de croire faussement le contraire, il convient d’emprunter le sentier de la connaissance de soi et d’éduquer également ses trois pouvoirs qui constamment interagissent; celui de penser, celui de sentir et celui d’agir.
– Écrit par Denis Bricnet volontaire à Nouvelle Acropole
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