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À propos de l'Organisme

Coordonnées

911, rue Jean-Talon Est,
Montréal QC H2R 1V5

Mission

L'Association québécoise des traumatisés crâniens a pour mission de favoriser le maintien ou l'amélioration de la qualité des conditions de vie des personnes traumatisées craniocérébrales et de leurs familles, ainsi que de défendre et promouvoir leurs droits et intérêts.

Description

Pour accomplir sa mission, l’AQTC travaille en étroite collaboration avec tous les acteurs sociaux qui ont des objectifs communs en offrant aux proches et aux personnes ayant subi un traumatisme crânien du soutien et des services d’accompagnement adaptés à leurs besoins, ainsi que l’information la plus précise et la plus complète possible.

Objectifs

» Soutenir le maintien des acquis des personnes ayant subi un traumatisme crânien et poursuivre avec eux leur processus d’intégration sociale.
» Favoriser l’acquisition de compétences de base à partir du vécu partagé et d’autres outils complémentaires.
» Favoriser la connaissance de soi, l’autonomie, l’estime de soi et la reprise de pouvoir sur sa propre vie.
» Assurer l’accessibilité aux services de santé (services sociaux inclus) et tout autre service pertinent pour la clientèle.
» Jouer un rôle de médiateur entre les différents intervenants impliqués auprès de la personne (intervenants sociaux, médicaux, judiciaires, etc.).
» Favoriser l’utilisation par la clientèle des autres ressources de la communauté.
» Favoriser la participation active des membres dans la vie associative de l’AQTC.
» Favoriser et soutenir la continuité dans l’intervention par un accompagnement à moyen ou à long terme lorsque nécessaire.

Philosophie d’intervention

» À l’heure actuelle, il n’y a pas de définition précise de ce qu’est un traumatisme crânien, la complexité de l’humain et de son contexte social dépassant de loin le simple fonctionnement mécanique du corps et plus spécifiquement du cerveau. Ainsi, les séquelles laissées par l’accident n’ont pas besoin d’être d’une extrême envergure pour que les impacts sur la personne et ses proches soient dévastateurs… Le pronostic quant au traumatisme crânien demeure des plus flous et comme le souligne Masahiro Nochi1 «Malheureusement, les découvertes en médecine et en neuropsychologie n’ont révélé que peu de choses sur la façon dont ces personnes envisagent l’avenir avec leur déficience, pas plus qu’elles nont élucidé la détresse psychologique qui l’accompagne».

» Le traumatisme crânien ne frappe pas une population spécifique, une classe sociale ou encore un groupe particulier, car personne n’est à l’abri d’un accident. Les personnes qui deviennent membres de l’AQTC partagent bien les conséquences d’un traumatisme crânien à divers degrés mais les intérêts, la personnalité, le statut social ou professionnel, l’origine ethnique et l’âge quant à eux varient beaucoup. Ainsi, les membres, qu’ils soient médecin, pilote, étudiant, jeune décrocheur consommateur, retraité, alcoolique, etc., porte une histoire, leur propre histoire qu’on ne saurait réduire qu’au traumatisme et par conséquent l’AQTC se fait un devoir d’aider chacun d’eux. Par ailleurs, par les séquelles laissées, visibles physiquement ou non, la personne TCC s’éloigne de la norme sociale et elle devient par conséquent sujette à la marginalisation2.

C’est pour cette raison, entre autres, que l’AQTC vise l’intégration sociale de la personne traumatisée crânienne. Pour mieux comprendre cette notion d’intégration sociale, disons que l’objectif premier, à l’AQTC, est d’offrir à la personne TCC une aide qui lui permette de s’accepter telle qu’elle est, telle qu’elle est devenue et à mener une vie la plus épanouie possible. Par conséquent, l’AQTC ne vise pas nécessairement un retour aux études, au travail ou une vie sociale bien remplie, mais bien des objectifs réalistes qui permettront à la personne d’être plus confortable dans son quotidien.

De façon générale, les professionnels de l’AQTC travaillent en se reposant sur cinq grands principes, soit :

  • Prendre en considération l’environnement de la personne (contexte social) : La personne traumatisée crânienne peut faire face à certaines situations de vie difficiles (la perte d’emploi, le transport adapté pour certains, un changement de statut social et familial, l’isolement, etc.). Or, la philosophie de l’AQTC est de ne pas croire que seule la personne accidentée et/ou encore ses proches sont responsables de l’intégration sociale. En fait, certains facteurs sociaux et l’organisation des services des institutions sociales jouent également un rôle; ceux-ci peuvent constituer soit une embûche (processus de production du handicap) ou encore un moyen facilitant pour une bonne intégration de la personne à son milieu.
  • Considérer la personne comme étant unique : l’aide apportée à la personne sera adaptée à sa personnalité, à son âge, à ses difficultés, à ses forces, à son contexte, à ses besoins, à ses désirs, à sa situation globale.
  • Respecter son rythme de changement : aucune intervention n’est imposée à la personne et l’aide offerte peut varier en terme de temps selon la capacité de changement de la personne.
  • Accueillir la personne avec ses faiblesses et des défauts: aucune personne n’est laissée de côté parce qu’elle présente certaines caractéristiques qui socialement sont peu valorisées. Cependant, comme partout ailleurs, les comportements qui risquent de mettre en péril le bien-être et la sécurité des autres personnes ne peuvent être acceptés. Des interventions doivent être mises en place pour éviter ces comportements.
  • Respecter ses choix : tout en prenant en considération le degré de vulnérabilité et de dépendance de la personne, l’autonomie de la personne ne doit pas être compromise indûment. En fait, nous devons tout faire pour s’assurer qu’une action posée respecte le choix de la personne, et nous devons impliquer la personne de façon à ce qu’elle fasse par elle-même tout ce qu’elle est capable et à envie de réaliser (nous choisissons d’accompagner, d’encadrer, de guider, de soutenir et non de diriger…)

1 Article traduit par Jenny Gabriel, paru dans la revue Disability and Society, vol.12, no 4, septembre 1997. Pour plus de détails, voir : Handicaps et inadaptations, les cahiers du CTNERHI, Centre Technique National d’Études et de Recherches sur les Handicaps et les Inadaptations, Paris no 75-76, juillet-décembre 1997, p.50

2 Par exemple, il n’est pas rare de voir une personne ayant subi un TCC perde ses amis suite à son accident, car ces derniers ont l’impression de ne plus la reconnaître, qu’une autre personne accidentée devienne de plus en plus isolée, car elle n’arrive plus à établir aussi facilement qu’avant des liens interpersonnels, qu’une autre qui a l’option de retourner au travail se retrouve en conflit parce qu’elle présente des changements d’humeur, qu’elle se sent souvent fatiguée et qu’elle n’arrive plus à produire comme avant, etc.

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