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Communiqué

MONTRÉAL, le 28 mai 2014 – Encore une fois, et pour les mauvaises raisons, le Québec fait bande à part et demeure incapable pour le moment d’évaluer correctement les taux de survie des personnes traitées pour un cancer et de les comparer avec les autres provinces canadiennes. Ainsi, comme le soulignent les Statistiques canadiennes sur le cancer 2014 rendues publiques aujourd’hui, « les données du Québec ont été exclues de l’analyse en raison de l’emploi par la province d’une méthode de détermination de la date du diagnostic de cancer différente de celle des autres provinces et territoires de même que pour des raisons relatives à la détermination exacte du statut vital. »

La Coalition Priorité Cancer au Québec invite le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, le Docteur Gaétan Barrette, à s’attaquer aux incohérences qui subsistent dans l’implantation et la gestion du Registre québécois du cancer. « Le registre du cancer », rappelle la vice-présidente de la Coalition, madame Eva Villalba, « est un instrument essentiel de la lutte contre le cancer. Il doit permettre de mesurer l’ampleur réelle de la maladie, d’évaluer les pratiques professionnelles, de fournir des informations aux chercheurs sur les traitements et les profils cliniques et, surtout, il doit servir d’outil pour améliorer nos façons de faire, notamment en comparaison avec les autres. » Ce n’est qu’à compter de 2015 qu’il pourrait être possible de relier les registres du cancer des établissements au fichier central des décès du Québec et, ainsi, de connaître les taux réels de survie pour chaque type de cancer.

Bien que lancé officiellement à deux reprises, soit en janvier 2011 et en avril 2013, et ce, après quelque dix années de discussion et de travaux, le Registre québécois du cancer demeure toujours un instrument partiel qui ne serait pleinement opérationnel qu’en 2016. Selon les informations récentes transmises par la Direction québécoise de cancérologie, les informations du registre du cancer du Québec ne seront malheureusement pas accessibles aux cliniciens ni aux chercheurs avant au moins 2017.

La Coalition signale que la transmission des données sur le cancer depuis les établissements vers le registre central demeure inégale. Elle souhaite que le ministre Barrette réévalue et redresse la situation et que des ressources plus importantes soient allouées aux établissements pour recruter et former des registraires en oncologie qui oeuvreront à la réalisation et à la gestion des registres locaux de cancer.

La progression du cancer au Québec

Par ailleurs, la Coalition Priorité Cancer au Québec appelle à la mobilisation pour lutter efficacement contre le cancer. Comme le révèle le rapport statistique sur les cancers au Canada (2014), le nombre de cas de cancer au Québec continue d’augmenter de manière soutenue. La Coalition est d’avis que le nombre de cas réels au Québec est sous-estimé et qu’il pourrait maintenant dépasser largement les 55 000 nouveaux cas par année, alors que les décès se chiffrent à 20 500. Bientôt, un Québécois sur deux recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie.

À propos de la Coalition

La Coalition Priorité Cancer au Québec a été créée en 2001 dans le but de donner une voix, de soutenir et de défendre les personnes touchées par le cancer (les patients, les survivants, les proches aidants et leurs familles), pour appuyer les organismes communautaires et les professionnels de la santé œuvrant en cancer et pour renforcer l’organisation de la lutte contre le cancer. Grâce à toutes les organisations et les individus membres, la Coalition représente près de 1,5 million de personnes.

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