C’est toujours la même chose… Lorsque vient le temps de réintégrer la routine du métro-boulot-dodo, je fais du déni. Je refuse, je me braque, je recule… C’est tout juste si je ne me jette pas par terre pour frapper le sol de mes points en criant : « Non, j’veux pas! Arghhh!!! »
Je repense aux petits mois d’été et aux vacances trop courtes et je me dis que la vie est bien mal faite. Ne pourrait-on pas, tout simplement, vivre en harmonie avec la nature et au rythme des saisons? Exit le travail (forcé), la maison, la voiture, le trafic, l’école, les cours de kung-fu le samedi matin, les repas du dimanche chez les beaux-parents… Exit les obligations, place à l’harmonisation!
Ce sentiment récurrent s’est intensifié cette année alors que j’ai redécouvert les joies du camping.
Suite à l’initiative de ma conjointe (enceinte de plus de trente semaines, je tiens à le préciser), nous avons passé une partie de nos vacances familiales à faire du camping dans les parcs nationaux de la province. D’abord dans le Parc national de la Mauricie (sympathique zone piétonnière du Lac Wapizagonque) et ensuite, dans le Parc national de la Pointe-Taillon, au bord du magnifique Lac-Saint-Jean. Et tout au long de notre séjour, une question n’a pas arrêté de me tracasser : Où sont mes années scoutes?!!!
Ce n’est pas compliqué, j’avais l’air d’un charlot!
Premièrement, j’avais BEAUCOUP TROP de matériel. La mini-fourgonnette était pleine à craquer alors que nous n’étions que… trois personnes. Ensuite, mon équipement était inadéquat. À quelques reprises, j’ai dû demander l’aide de mes voisins de camping. Et finalement, ma connaissance était nulle. C’est ce qui m’a le plus désolé. De voir que je ne savais plus faire de nœuds, que je ne savais plus faire de feu, que j’avais de la difficulté à repérer les étoiles, à identifier les animaux et les végétaux… Plein de choses que je connaissais par cœur lorsque j’étais dans le 52e Groupe Scout Villeray.
Est-ce possible que ma mémoire soit défaillante? Que mon savoir soit volatile? Si oui, c’est terrifiant!
Chers scouts, je n’ai qu’un seul conseil à vous donner suite à cette expérience traumatisante : Ouvrez vos oreilles et vos yeux et surtout, prenez des notes!
Patrick Masbourian
août 2013