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Communiqué

Montréal, le 12 septembre 2018 – C’est avec stupéfaction que les citoyens de Mercier-Est ont appris que les rejets d’arsenic, une substance cancérigène, en provenance de l’usine de transformation de cuivre CCR à Montréal-Est dépassait les limites permises depuis 2010. Cette information, révélée par le Journal de Montréal le 8 septembre dernier, provient d’un rapport récent de la Direction de la santé publique de Montréal (DSP) et n’avait fait l’objet d’aucune annonce publique. Le dépassement des normes, qui est actuellement de 200 %, atteignait 400 % en 2011.

« Comment expliquer que ce non-respect grave des normes de qualité de l’air perdure depuis 2010 à l’insu de la population exposée à ce contaminant cancérigène? Cette situation était-elle connue des autorités publiques compétentes? Si oui, à qui revenait la responsabilité de rendre ces données publiques : le maire de Montréal-Est, le Service de l’environnement de Montréal, la DSP ou le ministère de l’Environnement du Québec ? Qu’elles aient été ou non au courant de ces données, ces autorités ont manqué à leurs mandats de protection de l’environnement et d’information de la population », soutient Raymond Moquin, président du CEM-E.

La compagnie CCR prétend avoir transmis ces informations à son comité de citoyens qui a pour mission, telle que formulée sur le site internet de la compagnie, de « transmettre ces informations à leur voisinage ». Dans le cas où les membres de ce comité ont réellement eu accès à ces données, était-il de leur responsabilité de les dévoiler publiquement?

« Bien que leur mandat et leur fonctionnement varient selon les entreprises, les comités de relation avec les citoyens jouent un rôle non négligeable dans la cohabitation des milieux industriels et résidentiels. Cependant, ils ne doivent pas porter l’odieux des manquements des entreprises, des pouvoirs publics ou des organismes réglementaires », souligne Réal Bergeron, vice-président du CEM-E.

Ces révélations du Journal de Montréal mettent en lumière des enjeux majeurs pour l’est de l’île de Montréal : la qualité de l’air et la santé de la population. À l’heure où les maladies chroniques et les problèmes respiratoires – comme l’asthme chez les enfants – affectent davantage la population de l’est de l’île et où l’espérance de vie y est de 9 ans inférieure à celle de l’ouest, on peut légitimement s’inquiéter de l’augmentation des émissions de contaminants – de surcroit cancérigènes – dans l’atmosphère. Les citoyens sont donc en droit d’exiger un respect intégral et même, dans certains cas, un resserrement des normes environnementales.

« L’est de Montréal traine depuis des décennies la triste réputation d’un milieu de vie pollué par les activités industrielles. Ces révélations risquent de renforcer cette perception en dépit des progrès accomplis ces dernières années. Il appartient désormais aux personnes et aux organismes concernés de rétablir la confiance de la population en faisant toute la lumière sur cette situation et en établissant des mécanismes pour éviter qu’elle se reproduise », conclut Raymond Moquin.

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) est un regroupement de citoyens et de citoyennes du quartier Mercier-Est, dans l’est de l’île de Montréal. Le CEM-E œuvre à l’amélioration de la qualité de vie du quartier et de ses environs en s’intéressant activement aux questions relatives à l’environnement et à l’aménagement du territoire.

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