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Communiqué

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Pour diffusion immédiate

Montréal, le 5 mai 2021

Rapport Laurent

Tout en saluant les recommandations, l’ADGPQ insiste sur l’importance d’un changement de culture à la DPJ

Montréal, le 5 mai 2021 — Si l’Association des grands-parents du Québec (ADGPQ) se dit satisfaite à l’égard de bon nombre des recommandations de la Commission Laurent, elle croit qu’un changement de culture est nécessaire à la DPJ pour s’assurer de la réussite du projet de société proposé. « Sinon, nous risquons de continuer à nuire au bien-être de certains enfants malgré l’ensemble des changements législatifs apportés et la mise en place des ressources allouées à la prévention » explique le président de l’organisation, M. Henri Lafrance.

Le président de l’ADGPQ, qui a présenté un mémoire dans le cadre de la Commission en 2019, accueille de façon très favorable la recommandation visant à investir massivement dans des actions et des ressources préventives. Il applaudit également l’ensemble des recommandations liées à la désignation d’une personne responsable de la DPJ (supervision et surveillance) ainsi qu’à la mise en place de mesures d’accompagnement pour faciliter l’accès des familles au système juridique. Le fait que le rapport reconnaisse l’importance de maintenir les liens stables de l’enfant auprès de sa famille élargie (dont les grands-parents font partie) et qu’il souligne la pertinence de mieux former les intervenants de la DPJ, sont aussi salués.

« Faire une analogie entre ce que devrait être la DPJ et les soins intensifs en milieu hospitalier, c’est tellement pertinent ! Si depuis deux ans, nous avons assisté à des investissements importants pour renforcer le département de soins intensifs (la DPJ), force est de constater qu’il y en a eu très peu pour l’hôpital (prévention) ! Ce tournant doit être majeur et débuter le plus rapidement possible. Il y a beaucoup d’enfants qui souffrent actuellement, qui ne sont pas entendus et qui ne peuvent attendre que l’ensemble des recommandations du rapport soient mises en place ».

M. Lafrance est toutefois formel : pour assurer cette transition en matière de prévention et pour maximiser la collaboration entre l’ensemble de tous les acteurs de la société concernés, les Directions de protection de la jeunesse devront transformer certains de leurs comportements à l’égard de leurs partenaires.

« La DPJ dans son ensemble a besoin d’un changement de culture profond, l’organisation ne reconnaissant pas ses erreurs et a même tendance parfois à les ignorer. Si on change la loi sur la protection de la jeunesse et que ces façons de faire ne disparaissent pas, on ne pourra peut-être pas changer grand-chose ».

Par exemple, l’ADGPQ aimerait bien que les grands-parents soient considérés comme des partenaires de premier plan, eux qui ne représentent souvent le seul lien affectif de l’enfant depuis sa naissance Or, ils se sentent souvent utilisés par certains intervenants pour du dépannage (gardiennage) ou pour faciliter le transfert des enfants vers les familles d’accueil. « Après, ils coupent tous les liens avec le grand-papa et la grand-maman, et ce, malgré la législation prévue par la loi pour maintenir la relation avec la famille élargie. Nous assistons parfois à des scènes déchirantes où l’enfant est même retiré brusquement des bras du grand-parent qui en prend soin depuis des années. Tout comme Madame Laurent l’a signifié, tous les acteurs de la société doivent faire partie de la solution. Et c’est ce que nous désirons depuis des années! ».

Comme solution concrète à mettre en place rapidement en matière d’arbitrage de conflits à haut niveau (aliénation parentale), M. Lafrance propose que soient implantés des projets-pilotes comme celui du district judiciaire de Chicoutimi. Celui-ci a pour but de traiter des litiges parentaux avant que ceux-ci ne soient adressés aux tribunaux. « Ce projet, dont nous n’entendons toutefois plus beaucoup parler, a des assises solides qui pourraient être déployées à travers les régions du Québec. Ces cas sont trop complexes pour les intervenants de la DPJ et nécessitent une expertise spécifique. Le projet-pilote dont je fais allusion ici s’inscrit, dans l’une des recommandations du rapport Laurent qui désire faire davantage place à la médiation familiale », conclut M. Lafrance.

Rappelons que par le biais de sa ligne d’écoute, l’ADGPQ reçoit chaque semaine des témoignages bouleversants de la part de grands-parents désemparés devant le sort réservé à leurs petits-enfants. Dans un mémoire déposé à la Commission en décembre 2019, l’ADGPQ insistait sur neuf recommandations essentielles pour s’assurer de replacer l’enfant au cœur des interventions de la Direction de la Protection de la jeunesse.

Pour consulter les recommandations émises par l’ADGPQ dans le cadre des audiences publiques :

Mémoire pour la bientraitance de nos petits-enfants

Supplément au mémoire remplaçant l’audition du président de l’AGPQ

À propos

Créée en 1990, puis étend son action à l’échelle nationale en 2004, l’Association des grands-parents du Québec (ADGPQ) défend les droits des grands-parents ainsi qu’à leurs petits-enfants et sensibilise les autorités aux diverses problématiques rencontrées.

Elle cherche aussi à faire connaître et reconnaître le rôle des grands-parents et des aînés au sein de la société québécoise. Elle vise à encourager le tissage de liens familiaux, notamment entre les grands-parents et leurs petits-enfants.

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Pour informations :

Henri Lafrance

Association des grands-parents du Québec

418-998-3544

À propos de l'organisme

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