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Communiqué

Montréal, le 20 septembre 2012 – Le Comité logement Ahuntsic-Cartierville (CLAC) approuve les conclusions du rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) qui s’oppose au projet actuel de développement immobilier sur l’ancien site des garages du Ministère des transports du Québec (MTQ). Le CLAC demeure toutefois sur ses gardes afin que les logements sociaux, exigés par un nombre croissant de ménages de l’arrondissement, ne soient pas sacrifiés dans la nouvelle mouture du projet. Les élu-e-s et le promoteur devront mettre les bouchées doubles pour répondre aux demandes des citoyens et citoyennes très mobilisé-e-s qui en ont marre de voir le développement immobilier de l’arrondissement orienté vers les intérêts privés uniquement.

Le CLAC se réjouit de voir que le rapport de l’OCPM soit fidèle aux nombreuses critiques formulées par les citoyens et citoyennes qui se sont mobilisé-e-s en grand nombre pour s’opposer au projet de développement immobilier sur l’ancien site du MTQ. Le Comité logement partage aussi les conclusions de l’Office : tout développement immobilier sur l’ancien site public devra être élaboré au sein d’un plan de développement global du secteur, dans lequel la population devra jouer un rôle déterminant. Il est plus que temps d’en finir avec le manque de vision et l’unilatéralisme de l’administration de l’Arrondissement Ahuntsic-Cartierville, qui multiplie les courbettes devant les promoteurs en « consultant » la population une fois les projets montés de toute pièce derrière des portes closes. Le CLAC dénonce cette vision réductrice de la démocratie municipale, qui devrait plutôt permettre au résident-e-s de l’arrondissement de participer à l’élaboration des projets en amont. L’OCPM a aussi souligné un aspect important du mémoire déposé par le Chantier habitation de la table de quartier Solidarité Ahuntisc, dont est membre le CLAC : le nouveau projet devra répondre aux besoins des familles de l’arrondissement, et surtout de celles à faible revenu. À ce titre, rappelons que le Comité logement compte 565 ménages en quête d’un logement social de deux chambres et plus sur sa liste de requérant-e-s pour le territoire d’Ahuntsic-Cartierville.

Au-delà de ces conclusions pertinentes, le CLAC demeure vigilant en attendant la nouvelle mouture du projet. En effet, le nouveau projet devra continuer de respecter la stratégie d’inclusion de logements sociaux de la Ville de Montréal, selon laquelle tout projet de plus de 100 unités de logement doit inclure 15% de logements sociaux. Au-delà de ses nombreuses insuffisances, le projet présenté par le promoteur respectait cette stratégie, en promettant de construire 143 unités de logement social, une exception bien reçue dans l’arrondissement. « Il est fort à craindre que ces logements sociaux passent à la trappe dans la nouvelle version du projet. Il faut encore une fois rappeler que la stratégie d’inclusion n’est qu’un minimum, qui ne cesse pourtant d’être contourné par le versement de « compensations financières » qui dorment dans les coffres de la Ville alors que le nombre de demandes de logements sociaux augmente continuellement » soutient Hubert Gendron-Blais, organisateur communautaire au Comité logement.

Le CLAC va même plus loin: les élu-e-s de l’arrondissement devraient exiger que le promoteur inclut 30% de logements sociaux. Cette augmentation permettrait de compenser pour le non respect flagrant de la stratégie d’inclusion par le précédent projet de grande ampleur sur un ancien site public, les Jardins Millen, qui n’a inclus aucun logement social sur les 430 unités d’habitation construites. Une fois de plus, le Comité logement rappelle que plus de 1220 ménages sont inscrits sur sa liste de requérant-e-s, en attente de logements sociaux dans l’arrondissement.

Le CLAC tient finalement à dénoncer le culot dont fait preuve le promoteur, qui ose demander un remboursement des sommes versées en taxes municipales depuis l’acquisition du terrain. Le Comité logement tient à rappeler que la contribution aux finances publiques de l’arrondissement n’est que la moindre des choses au regard de l’avantage exceptionnel que constitue l’obtention d’un des derniers grands terrains publics vacants à Montréal. Ce terrain aurait pu servir au développement de la communauté plutôt qu’à des intérêts privés : l’opportunité qu’a le promoteur d’y réaliser des profits est un privilège qui devrait plutôt l’inciter à refaire ses devoirs pour répondre aux besoins de la communauté.

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Renseignements

Hubert Gendron-Blais, organisateur communautaire

(514) 331-1773

[email protected]

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