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Communiqué

MONTRÉAL, le 3 avril 2014 – La Coalition Interjeunes, représentant plus de 350 organismes communautaires jeunesse présents sur l’ensemble du territoire québécois, a interpellé les principaux partis politiques afin de connaître leurs engagements en matière jeunesse. Les réponses obtenues laissent perplexe tant elles témoignent d’une méconnaissance des principales difficultés que rencontrent des milliers de jeunes pour faire leur place dans la société québécoise. Dans un contexte de vieillissement de la population, c’est même un grand sujet d’inquiétude. Tous les partis promettent la relance économique, quelquefois comme solution aux difficultés des jeunes : c’est oublier qu’une telle relance économique est elle-même tributaire de la capacité des jeunes d’y trouver leur place et d’y contribuer.

Dans l’ensemble, on ne sent pas chez les partis politiques une véritable connaissance des difficultés et situations, vécues par un très grand nombre de jeunes, à s’inscrire comme citoyens pleinement actifs aux plans économique, social et culturel. Ce qui ne mène guère qu’à des engagements qui demeurent très vagues. Pourtant, le temps presse.

Interjeunes s’attend du prochain gouvernement qu’il mette en place des mesures concrètes pour améliorer l’accès aux services sociaux et de santé pour les jeunes en difficulté, souvent aux prises avec des problèmes de santé et une médicalisation en constante augmentation. Ces jeunes, qui boudent/désertent actuellement le réseau, pourraient ainsi rétablir leur lien de confiance envers les institutions de santé.

Du côté de l’éducation, il y a peu de mesures pour les jeunes aux parcours différenciés ou en situation de précarité. Interjeunes estime nécessaire que diverses avenues soient proposées pour accompagner les jeunes qui veulent raccrocher en leur assurant un soutien financier quand ils veulent terminer leur secondaire et en valorisant des façons novatrices de raccrocher.

En étant au plus près des situations vécues par les jeunes, les organismes communautaires sont souvent les mieux placés pour les soutenir dans leurs démarches vers l’autonomie. À ce titre, ils se présentent comme des partenaires incontournables de toute politique ou plan d’action du gouvernement à l’endroit des jeunes. C’est une main tendue que présentent les 350 groupes communautaires autonomes jeunesse au prochain gouvernement en rappelant, par ailleurs, la nécessité de consolider leurs assises financières. À cet égard, on constate l’absence d’engagements chiffrés de deux partis, soit le PLQ et la CAQ.

Les partis doivent mettre de l’avant des engagements porteurs d’une vision d’avenir qui suscitent l’espoir et la confiance des jeunes. Ces jeunes sont actuellement peu interpellés par les débats politiques et les efforts des partis pour les rejoindre sont minimes.

La Coalition Interjeunes continuera de faire pression auprès des partis politiques afin que les préoccupations des jeunes soient prises au sérieux. Interjeunes invite aussi les jeunes à participer à l’exercice actuel en continuant de s’informer et en allant voter le 7 avril prochain.

COALITION INTERJEUNES
Les organismes membres de la Coalition Interjeunes sont : le Regroupement des maisons de jeunes du Québec (RMJQ), le Regroupement des Auberges du cœur du Québec (RACQ), le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCQLD) et le Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR). Interjeunes représente 350 organismes fréquentés par 370 000 jeunes partout au Québec.

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