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Communiqué

C’est cette semaine que se tient l’exercice de dénombrement des sans-abri à Montréal. Pour le RAPSIM, les chiffres qui en résulteront ne représenteront qu’une partie de la réalité. En effet, toutes les personnes en situation d’itinérance ne se retrouvent pas, un jour donné, dans les ressources et la rue.

Ce dénombrement est un projet cher au maire Coderre, que pilote l’Institut Douglas avec le soutien financier de la Ville. Des bénévoles feront remplir un questionnaire aux personnes se retrouvant mardi dans la rue et les hébergements, ainsi que mercredi dans des centres de jour. Seuls certains quartiers ciblés seront couverts.

Pour le RAPSIM, cela représente certes un nombre important de personnes qui seront cette semaine sans l’assurance d’un toit, mais cet exercice en échappera davantage. « C’est particulièrement le cas pour les femmes, dont beaucoup, tout en étant en situation d’itinérance vont utiliser différentes stratégies pour éviter la rue et les ressources, notamment avec le couchsurfing, en se retrouvant sur le divan d’une connaissance, pour un ou plusieurs soirs, souvent dans des situations difficiles. » souligne Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM.

Outre de nombreuses femmes, d’autres catégories de personnes itinérantes passeront aussi sous l’écran radar de ce dénombrement. Bien des hommes vont ainsi s’entasser certains soirs sur le plancher d’une maison de chambres, des jeunes vont se retrouver en grand nombre pour un temps dans des piaules d’Hochelaga ou ailleurs. De plus en plus, les organismes constatent aussi des situations d’itinérance parmi les immigrants. Or, rappelle le RAPSIM, toutes ces personnes sont sans l’assurance d’un toit mais pour plusieurs, le dénombrement ne pourra témoigner de leur existence.

Le chiffre, qui résultera de l’exercice de cette semaine, sera donc un polaroid bien partiel. « Pour chaque personne que l’on pourra identifier, de nombreuses autres seront oubliées. Cette limite est importante à souligner, car si cet exercice servait à aligner les ressources financières de la lutte à l’itinérance, cela négligerait plusieurs populations en situations d’itinérance, » insiste Pierre Gaudreau.

Source :

Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes (RAPSIM) Pierre Gaudreau, coordonnateur, tél : 514 879-1949, 514 603-1949. Bernard St-Jacques, organisateur communautaire, tél : 514 879-1949

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