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Communiqué

C’est avec un mot d’ouverture du maire Denis Coderre que s’ouvrait le 23 avril 2015 le Forum 40e anniversaire du RAPSIM. Au total, plus de 400 personnes ont participé aux activités marquant les 40 années d’activité du Réseau, qui regroupe maintenant 105 organismes à Montréal.

Un message fort en ressort : le RAPSIM a contribué à des gains importants depuis 1974, son action et son rôle demeurent plus que jamais nécessaires pour faire face aux enjeux. Ce constat de la pertinence du travail du RAPSIM est ressorti sous plusieurs angles lors des activités marquant son anniversaire. Petit retour sur un gros 40e…

LA DÉMARCHE DE 40e

Prix du maire en démocratie

Cela n’était pas au programme des activités du 40e, mais la remise du Prix du maire en démocratie a bien ouvert le tout, le 10 décembre 2014. Ce prix, remis par le maire Coderre suite au choix du jury présidé par le docteur Julien, a reconnu le travail mené par le RAPSIM comme acteur rassembleur de concertation et pour faire reconnaître la citoyenneté des personnes en situation d’itinérance, notamment en regard de l’exercicede leur droit de vote.

Une pendaison courue

Le lendemain 11 décembre 2014, plus de 150 personnes ont participé à la pendaison de crémaillère du RAPSIM, qui inaugurait ses bureaux à l’Espace Fullum. C’est dans la magnifique chapelle de cet ancien couvent reconverti en logements sociaux et espaces communautaires, que s’est tenu cet événement de retrouvailles, d’échanges et de réjouissances.

Des visages et des stratégies qui changent

Cet hiver, une série d’ateliers ont permis aux membres du RAPSIM d’échanger sur les visages de l’itinérance en 2015, dont ceux nommés depuis longtemps, des hommes, des femmes et des jeunes, mais aussi ceux que l’on retrouve en nombre croissant, de personnes âgées, de communautés culturelles et d’Autochtones. Un autre moment d’ateliers a permis de regarder les acquis et des défis des stratégies déployées pour faire face à l’itinérance, le développement de projets de logements sociaux, la réduction des méfaits, la citoyenneté et la réinsertion.

Un Forum pour faire face aux défis

Le Forum du 23 avril a permis un balayage de 40 ans d’histoire du RAPSIM avec un arrêt sur deux moments qui ont laissé traces, l’Année internationale du logement des sans-abri en 1987 et la Commission parlementaire sur l’itinérance en 2008. Ce Forum de clôture constituait surtout l’occasion d’échanger sur le travail du RAPSIM, comme regroupement, dans son action et sa prise en compte des réalités de l’itinérance.

En après-midi, un panel animé par le journaliste Louis Lemieux a réuni le président de la CDPDJQ, Me Jacques Frémont, le maire d’arrondissement Réal Ménard et Pierre Gaudreau du RAPSIM. Ce panel a permis de traiter des enjeux particuliers de la lutte à l’itinérance eut égard à l’action du gouvernement du Québec, celui du Canada et de la Ville. En effet, sur le logement, la réinsertion sociale, l’espace public et la cohabitation, l’accès au revenu et aux services, il y a encore bien du travail à faire, et ce pour tous les paliers de gouvernement.

SUR LES ENJEUX

Une Politique forte

L’adoption en février 2014 par le gouvernement du Québec de la Politique nationale de lutte à l’itinérance représente une avancée importante. Par la vision globale qu’elle porte sur les actions à mener sur différents axes pour prévenir et réduire le phénomène, par la reconnaissance du déni de droits que constitue l’itinérance, cette politique constitue une assise forte pour l’action gouvernementale. Le plan d’action annoncé en décembre dernier souffre cependant d’une insuffisance de moyens que le dernier budget Leitao vient accentuer.

Une réorientation néfaste

Au niveau fédéral, le changement de cap de la Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance, avec 65 % du budget réservé au Housing first entraînera des reculs importants. Au 31 juillet l’intervention que ce programme soutient actuellement auprès de milliers de personnes dans des dizaines d’organismes sera totalement coupée ou fortement réduite.

Des pouvoirs et des moyens accrus pour la Ville ?

Depuis plus de 30 ans, la Ville joue un rôle important dans la lutte à l’itinérance, mais le maire Coderre, avec son Plan d’action en itinérance 2014-2017 et surtout sa volonté de récupérer les pouvoirs en itinérance amènent des questions importantes. Revenu, santé et services sociaux, logement, action communautaire : quels pouvoirs la Ville souhaite-elle obtenir et dans quels objectifs ? Quand on voit les budgets de Québec et Ottawa, quels moyens aura-t-elle pour agir ?

Toutes ces questions nécessiteront une action soutenue et solide du RAPSIM. Le succès de son 40e anniversaire a bien démontré son enracinement et sa capacité d’actualiser sa mission et son travail. Avec ses membres, ses alliés et ses partenaires, il entend bien y faire face.

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