Jean Doré et les sans-abri

Jean Doré- Une action majeure en itinérance aussi

C’est avec une grande reconnaissance qu’a été soulignée la contribution du maire et du citoyen Jean Doré à la question des sans-abri à l’occasion des 3es États généraux de l’itinérance au Québec tenus les 15 et 16 juin.

Comme maire, dès son entrée en fonction début 1987, Année internationale du logement des sans-abri, il a formé un comité formé de gens du milieu qui produit un rapport, en moins de 100 jours, Vers une Politique municipale des sans-abri.

Au niveau du logement, il s’en est suivi une action majeure au niveau de la salubrité des maisons de chambres et de la socialisation de 400 de ces chambres, identifiées comme un rempart contre la rue et une bouée pour s’en sortir. Le rapport a aussi proposé la création d’un centre de référence, qui a pris la forme de Dernier Recours, rue Sanguinet au cœur de la rue.

Suite à sa défaite, Jean Doré a continué à s’impliquer en devenant président de la Fondation des Auberges du cœur. Il a ainsi grandement contribué à faire reconnaitre ces ressources d’hébergement pour jeunes en difficulté.

Dans les dernières années, j’ai eu la chance de continuer à échanger avec ce citoyen du centre-ville, qui se désolait de l’accroissement de l’itinérance, notamment avec l’arrivée de nouveaux visages, ceux d’autochtones, dans la rue.

Sa Politique en itinérance, comme celle encore plus ambitieuse en habitation, ont rencontré le mur du retrait de l’aide fédéral au développement du logement social. Là encore sa vision sociale a été marquante, tout en dénonçant cet abandon, il a créé Résolution Montréal, un projet pilote pour faire survivre l’aide au logement social, que le gouvernement Parizeau a repris ainis que soutenu et qui existe encore, 20 ans plus tard sous la forme d’AccèsLogis.

Pierre Gaudreau

Coordonnateur,

Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)