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Communiqué

Montréal, le 19 oct. 2014 – Dans le cadre du Conseil général du Parti libéral du Québec qui a eu lieu hier à Trois-Rivières, les délégués du parti ont adopté une résolution ambitieuse invitant le gouvernement à agir rapidement et de manière audacieuse pour combattre le fléau du tabac au Québec.

Voir la résolution adoptée ici :
https://cqct.qc.ca/Documents_docs/DOCU_2014/RESO_14_10_18_Resolution_tabac_PLQ_EXTRAIT.pdf

La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac tient à applaudir les membres du PLQ « d’avoir mis la question du tabac sous le feu des projecteurs et souligné le besoin criant pour le gouvernement de réviser notre, bien désuète, Loi sur le tabac, » déclare Dre Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition.

« Même si le tabagisme demeure la première cause de décès évitables au Québec, ce n’est malheureusement pas une priorité politique. Les victimes du tabac meurent lentement, sur 20 ou 30 ans, et ne font pas les manchettes. Le nombre de victimes est tel que cela devient ‘seulement’ une statistique. On oublie que pour chacune des 10 400 personnes qui décèdent annuellement du tabac, c’est une famille entière qui souffre. On discute rarement de l’immense fardeau que constitue le tabac, en termes de vies perdues mais aussi de souffrances. Le Québec n’est pas obligé de demeurer aux prises avec un taux de tabagisme de 23 % ! »

Retard du Québec
« Nous félicitons les membres du Parti libéral du Québec d’avoir adopté une résolution aussi judicieuse et espérons que la ministre déléguée à la Santé publique s’inspirera de celle-ci, » de poursuivre Dre Bois. « La résolution décrit parfaitement la situation lamentable de la lutte contre le tabac au Québec, c’est-à-dire l’absence de tout progrès substantiel depuis beaucoup trop d’années. »

Il est important de rappeler que le Québec était considéré comme un leader mondial en matière de contrôle du tabac suite à l’adoption de la Loi sur le tabac en 1998 et à son renforcement en 2005. Depuis, le Québec a perdu ce titre alors que d’autres pays et même plusieurs autres provinces canadiennes continuent d’adopter des mesures robustes et ambitieuses. Le Québec, lui, n’a pas bougé depuis près de 10 ans, et conséquemment, le taux de tabagisme stagne. Par ailleurs, le préambule de la résolution souligne avec justesse que considérant le contexte économiquement difficile, le Québec ne devrait ménager aucun effort pour juguler les coûts inutiles engendrés par le tabac.

Objectifs chiffrés
La résolution invite le gouvernement de se doter « d’objectifs chiffrés de réduction du tabagisme à court et à long terme, » ce qui réitère la demande adressée récemment à la ministre déléguée à la Santé publique, madame Lucie Charlebois, par le député caquiste Sébastien Schneeberger, selon qui « il faut, dès maintenant, qu’elle annonce ses intentions, ses objectifs chiffrés [en termes de] réduction du taux de tabagisme » en lien avec la révision de la Loi. Le besoin de se fixer de réels objectifs concrets a aussi été réitéré par la Coalition alors que très récemment, la France s’est dotée d’objectifs clairs de réduction pour dans 5, 10 et 20 ans.

Révision rapide et ambitieuse
La résolution demande au gouvernement non seulement de réviser la Loi sur le tabac dans « les plus brefs délais », mais que cette révision « soit audacieuse et qu’elle s’inspire des meilleures pratiques mises en œuvre à l’étranger pour refaire du Québec un leader en matière de lutte au tabagisme. »

« Un gouvernement qui s’attaque avec conviction à l’épidémie de tabagisme se fixe des objectifs concrets et envisage toutes les mesures prometteuses qui permettraient d’atteindre ces objectifs, notamment celles qui se sont avérées efficaces dans d’autres juridictions comme l’interdiction de l’aromatisation et la standardisation des emballages. Il ne suffit pas d’avoir une nouvelle Loi : il faut que sa révision inclut des mesures structurantes et efficaces, » renchérit Dre Bois.

Politique de taxation progressive
La résolution demande également « qu’une politique de taxation planifiée et graduelle, plutôt que sporadique et non planifiée, soit instituée au Québec », une solution qui s’adresse au fait qu’il est actuellement nécessaire de faire un débat politique avant chaque hausse de taxe, aussi modeste soit-elle. Malgré les deux récentes hausses, les taxes québécoises demeurent les plus basses au pays, et de loin, faisant du paquet québécois le moins cher du Canada.

« La taxation progressive des produits du tabac demeure la mesure ayant l’impact le plus direct sur le tabagisme; elle est fortement recommandée pour cette raison par l’Organisation mondiale de la Santé et par la Banque mondiale. Il y a encore beaucoup de gains à faire en matière de réduction du tabagisme par le biais de l’augmentation des taxes au Québec, » explique Dre Bois.

Contexte favorable
Cette résolution s’ajoute à une gamme de conditions favorables à une révision rapide et ambitieuse de la Loi sur le tabac : l’ensemble des partis politiques appuient un renforcement de la Loi, les mesures réclamées par les groupes de santé sont supportées par la population, et les agissements sournois de l’industrie du tabac sont relatés sur une base quasi-quotidienne dans le cadre de deux recours collectifs par les victimes du tabac se déroulant actuellement devant les tribunaux à Montréal.

« Il ne reste plus qu’à la ministre Charlebois de montrer que le gouvernement est sérieux quant à son combat contre le tabac, et d’agir rapidement en fonction de la gravité du problème. Il est crucial que le gouvernement ait un objectif de réduction du tabagisme et mette en place les mesures structurantes nécessaires pour y parvenir, » conclut Dre Bois.

Fondée en 1996, la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac représente quelque 470 organisations québécoises — associations médicales, ordres professionnels, municipalités, hôpitaux, écoles, commissions scolaires, etc. — qui appuient une série de mesures destinées à réduire le tabagisme et ses conséquences. Ses principaux objectifs incluent prévenir l’initiation au tabagisme, favoriser l’abandon, protéger les non-fumeurs contre la fumée secondaire et obtenir un cadre législatif qui reflète la nature néfaste et toxicomanogène du tabac.

Pour consulter la version complète du communiqué, incluant les références, cliquez ici :
https://cqct.qc.ca/Communiques_docs/2014/PRSS_14_10_19_ResolutionTabac_ConseilPLQ.pdf

SOURCE Coalition québécoise pour le contrôle du tabac

Renseignements : Entrevues : Dre Geneviève Bois, porte-parole CQCT, 514-602-2508 (cell.)

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