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Communiqué

MONTRÉAL, le 9 avril 2014 – La Fédération des femmes du Québec (FFQ) fait un bilan mitigé du résultat et du déroulement de la campagne électorale. « La FFQ invite tous les partis politiques à effectuer une analyse de la place des femmes et du féminisme dans leurs pratiques et engagements politiques, car moins de femmes ont été élues qu’en 2008 et la plupart des partis n’ont donné qu’une place dérisoire aux priorités féministes dans leur campagne », souligne Alexa Conradi, présidente de la FFQ.

Seulement 34 femmes ont été élues sur 125 circonscriptions. Cela représente un net recul par rapport aux élections en 2012 où elles étaient 41. Passer de 33 % à 27 % n’est pas acceptable. Autant le PLQ, le PQ et la CAQ y ont un examen de conscience à faire sur leur incapacité à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes, car QS est le seul à adopter des pratiques soutenues pour l’en assurer. « Le statu quo en matière de représentation des femmes n’est pas acceptable. L’heure est venue pour l’adoption d’une réforme du mode de scrutin à la faveur d’un système proportionnel mixte qui comporterait des mesures pour assurer la parité », insiste Madame Conradi.

Par ailleurs, il est consternant que la première femme à diriger un gouvernement québécois n’ait été première ministre que pendant 18 mois. Sa défaite est inquiétante pour la place des femmes en politique. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on constate que l’an dernier six femmes dirigeaient des gouvernements provinciaux et territoriaux et qu’aujourd’hui seulement deux demeurent au pouvoir. Force est d’admettre qu’il ne suffit pas d’élire une première femme à titre de première ministre pour que l’égalité soit une réalité.

En effet, la FFQ indique qu’il faut travailler concrètement à ce que l’égalité sociale et économique soit une priorité pour le gouvernement pour que plus de femmes prennent leur place en politique. « Les femmes sont actives et présentes en politique lorsque leurs préoccupations trouvent un écho dans les discussions et les priorités politiques et lorsque l’égalité devient une réalité de fait », témoigne Madame Conradi. La FFQ déplore le fait que cette campagne a peu parlé des réalités des femmes. Le nouveau gouvernement a offert une réponse laconique aux groupes féministes qui lui demandaient de s’engager sur des thèmes comme la conciliation travail-famille, la précarité de l’emploi, l’éducation sexuelle et égalitaire à l’école ou encore l’environnement et le bien commun. (Voir leur réponse, ainsi que celle des autres partis).

Deux bonnes nouvelles marquent cette campagne : la mort au feuilleton de la Charte des valeurs qui ne représentait pas un projet féministe inclusif et l’élection d’une ancienne travailleuse de la FFQ et militante féministe, Manon Massé.

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