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Communiqué

Montréal, le 20 janv. 2012 – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain considère que les loyers sont déjà beaucoup trop chers pour une grande partie des locataires du Québec et que toute hausse additionnelle ne ferait qu’aggraver leur problème d’incapacité de payer. C’est pourquoi le FRAPRU recommande aux locataires de ne pas hésiter à refuser toute augmentation de loyer qui leur apparaîtrait exagérée par rapport aux estimations publiées ce matin par la Régie du logement.

Son coordonnateur, François Saillant, rappelle qu’en octobre 2011, le loyer moyen d’un logement de deux chambres à coucher était de 684 $ au Québec, soit 38 % de plus qu’en 2000 : « Ça représente 35 % du revenu d’une personne seule avec un enfant, si elle travaille 40 heures par semaine au salaire minimum, et 59 %, si elle est plutôt à l’aide sociale avec des contraintes sévères à l’emploi ».

M. Saillant ajoute que la situation est encore plus dramatique dans les régions métropolitaines de Gatineau, Montréal et Québec où le loyer moyen atteint respectivement 731 $, 719 $ et 718 $ par mois.

Le FRAPRU estime que le coût élevé du logement est une des principales raisons de l’accroissement de la fréquentation des banques alimentaires. Depuis 2008, le nombre de personnes ayant recours à leur service a augmenté de 22 % au Québec pour atteindre 155 539. Or, les deux tiers de ces personnes sont des locataires du marché privé, selon le Bilan faim 2011 de Banques alimentaires du Canada. Cette association y constate d’ailleurs qu’«année après année, les employés et les bénévoles des banques alimentaires du pays répètent que le moyen le plus efficace de réduire la nécessité de l’aide alimentaire caritative est d’investir dans le logement abordable ».

Selon le FRAPRU, c’est aussi le coût élevé des loyers qui explique que le nombre de causes de non-paiement de loyer a été de 45 585 en 2010-2011. Même si ce nombre a légèrement baissé au cours des toutes dernières années, il est tout de même de 14 % supérieur à ce qu’il était en 2000-2001, avant le début de la pénurie de logements locatifs.

Des hausses plus élevées dans la réalité

Le FRAPRU considère que les indices publiés par la Régie du logement sont utiles pour aider les locataires à calculer si les hausses de loyer demandées par les propriétaires sont acceptables ou non. Il tient cependant à préciser que les augmentations sont plus élevées dans la réalité, compte tenu que seule une infime partie de celles-ci sont fixées par la Régie. En 2010-2011, leur nombre n’a été que de 6 845, soit 0,5 % de l’ensemble des logements locatifs du Québec.

Ainsi, au cours des cinq dernières années, la Régie a recommandé une hausse moyenne de 0,7 % dans le cas de la majorité des logements, ceux chauffés par les locataires mêmes. Or, selon le dernier Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, la hausse annuelle moyenne des appartements existants (sans tenir compte des constructions neuves) a été de 3,4 % à Saguenay, de 2,9 % à Trois-Rivières, de 2,7 % à Québec, de 2,6 % à Montréal, de 2,4 % à Sherbrooke et de 1,8 % à Gatineau.

Pour 2012, les estimations d’augmentations de loyer de la Régie sont les suivantes, celles-ci pouvant être plus élevées dans les cas de travaux de rénovations majeures ou d’augmentations de taxes.
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES LOCATAIRES 0,6 %
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES PROPRIÉTAIRES
À l’électricité 0,7 %
Au gaz 0,0 %
Au mazout 3,6 %

Le FRAPRU suggère aux locataires de faire évaluer les hausses reçues, en s’adressant au comité logement ou à l’association des locataires de leur région, ville ou quartier.
Renseignements :

À Montréal : François Saillant : (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)

À Québec : Véronique Laflamme : (418) 956-3403 (cellulaire)

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