Suites à donner au rapport D’Amours : l’inaction n’est pas une option envisageable

MONTRÉAL, le 23 août 2013 – Force Jeunesse présente aujourd’hui son mémoire sur les suites à donner au rapport D’Amours à la Commission des Finances publiques de l’Assemblée nationale du Québec. L’organisation y propose des solutions audacieuses afin de garantir aux générations futures des conditions de retraite sécuritaires. À cette occasion, Force Jeunesse désire rappeler aux élus que le temps est venu de faire des choix responsables et qu’en aucun cas il ne serait justifié de repousser la prise de décisions sur l’avenir du système de retraite québécois. Des actions concrètes doivent être entreprises dès cet automne.

Force Jeunesse salue d’emblée la place centrale accordée au principe d’équité intergénérationnelle dans l’analyse et les conclusions du rapport. L’organisation se réjouit aussi de voir plusieurs des intervenants entendus à la Commission souscrire à ce principe, mais questionne les propositions de certains d’entre eux à l’effet de maintenir le statu quo ou d’abandonner purement et simplement les régimes de retraites à prestations déterminées. Plutôt que de jeter « la serviette » et de délaisser le modèle de régimes de retraite le plus rentable et sécuritaire pour les travailleurs, Force Jeunesse croit qu’il faut plutôt moderniser la gouvernance de ces régimes afin que plus de Québécois puissent en bénéficier.

De manière générale, Force Jeunesse appuie les recommandations du rapport D’Amours et rappelle l’importance d’y donner suite. L’organisation souligne toutefois que le marché de l’emploi a profondément changé au cours des trente dernières années et que l’impact de ces changements doit mieux se refléter dans les réformes à apporter au système de retraite des Québécois. En ce sens, Force Jeunesse prône notamment le retrait des régimes de retraite du cadre des relations du travail et la multiplication des régimes de retraites sectoriels afin de consolider et d’étendre la couverture des régimes de retraite à prestations déterminées. « Il faut protéger la diversité et la sécurité des sources de revenus de retraite des générations futures. Il faut contrer le défaitisme et l’immobilisme trop présents dans ce dossier. Nous croyons que les jeunes et les prochaines générations ont droit à un système de retraite moderne et efficace » soutient M. Lafontaine Beaumier. Force Jeunesse met également de l’avant des propositions afin de repousser l’âge moyen de la retraite et de lutter contre les clauses « orphelins ».

Force Jeunesse demande enfin qu’une attention plus grande soit portée à la situation délicate des régimes complémentaires de retraites de la fonction publique québécoise. De sérieuses questions se posent sur la stratégie employée présentement par le gouvernement pour résorber les passifs de ces régimes. Force Jeunesse croit qu’une consultation devrait être lancée afin d’étudier le problème et de proposer des pistes de solution.

En dépit du guêpier politique que représente une réforme du système de retraite québécois, Force Jeunesse appelle les membres de la Commission, au nom d’une gouvernance d’État responsable et équitable entre les générations, à éviter échappatoires et partisannerie et à recommander des actions concrètes afin de corriger les lacunes actuelles du système. « Les régimes de retraite représentent l’un des plus importants transferts de richesse entre les générations. C’est pourquoi les problèmes associés au fonctionnement et à la performance des régimes de retraite québécois doivent être abordés bien au-delà des sympathies partisanes. L’enjeu et les répercussions sont bien trop importants. » souligne Éloi Lafontaine Beaumier, Président de Force Jeunesse.

Créé en 1998, Force Jeunesse est un regroupement de jeunes travailleurs visant la défense et l’amélioration des conditions de travail et des perspectives d’emploi de la relève dont les membres sont à la fois des associations et des individus. L’équité intergénérationnelle et une préoccupation pour l’avenir collectif de notre société sont au cœur des valeurs défendues par l’organisation.

Renseignements :
Julien Nepveu-Villeneuve
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