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Construit entre 1892-1894, cet édifice religieux constitue le premier monument d’adoration du Très-Saint-Sacrement en Amérique du Nord.

Construite pour accueillir les pères de la congrégation religieuse du Saint-Sacrement de Paris, la nouvelle chapelle est complétée en 1892 par les architectes Resther et Fils.

La petite histoire nous rapporte que les ouvriers de la carrière du Côteau Saint-Louis fournirent 150 charriots de pierres pour la construction. Les pierres étaient alors offertes en souscription à des prix variant entre 25$ et 10$.

En 1896, au cours d’un bazar monstre au profit de l’église, le poète Émile Nelligan est venu y déclamer des vers.

En 1896 et 1908, deux ailes sont ajoutées qui serviront de noviciat et de résidences pour les prêtres. La paroisse Notre-Dame du Très Saint Sacrement est consacrée en 1926. Le Premier curé fut Victor Lault.

Le ministère des Affaires culturelles a classé l’ édifice monument historique en 1979. Endommagée par un incendie en 1983, l’église a été restaurée en 1984. La Paroisse Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement a quant à elle été dissoute en 1998.

L’intérieur de l’église est frappant par son volume basilical à trois nefs qui rappelle les premières églises romaines, plus particulièrement Sainte-Sabine sur l’Aventin, à Rome. La nef principale constitue une pièce d’architecture très intéressante tant par son volume que par la richesse et la qualité de sa décoration tout de bois sculpté et peint.

L’originalité de Resther fut de superposer deux tribunes au-dessus des nefs latérales. La galerie supérieure est dotée de fines arcades, rappelant celles des cloîtres italiens du XIIe siècle. La galerie inférieure s’accroche aux colonnes de bois peint à chapiteaux corinthiens originaux par leur unique couronne de feuilles d’acanthe. L’église peut accueillir plus de 800 personnes.

Le maître-autel qui occupe le fond de l’abside date de 1915. De dimension monumentale, il abritait en permanence un grand ostensoir. Ainsi l’attention des fidèles était tout de suite centrée sur le Christ, roi de l’univers. Les confessionnaux de bois sculpté sont encastrés dans les murs.

Installées en 1894, les orgues Casavant furent agrandies en 1915. D’une largeur totale d’un peu plus de 9 m., le buffet de bois naturel occupe toute la largeur de la haute nef. Elles comportent 42 jeux. Elles servent encore lors des offices religieux et à l’occasion pour des concerts sacrés.

Aujourd’hui, le Sanctuaire héberge également plusieurs groupes communautaires.

Il est possible de visiter le Sanctuaire tous les jours de 7 h à 20 h 45. Infos : (514) 524-1131 ou visiter le site Internet du Sanctuaire.

Sanctuaire du Saint-Sacrement, 500, av. du Mont-Royal Est

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