L’imaginaire de l’enfant ne connait pas les limites de l’adulte. Les rêves et la réalité s’y rencontrent dans un foisonnement de création ininterrompue.
Par contre chez l’adulte, on parle tristement d’une « colonisation de l’imaginaire » qui remplace la capacité plastique de l’âme par des conventions artificielles et rigides.
Ainsi, le champ du possible sera réduit au minimum. Les questions d’organisation sociale, d’éducation, d’économie, d’environnement, etc. ont des réponses toutes faites desquelles on ne peut pas déroger.
Cette restriction de l’imaginaire amène une sensation de vacuité chez l’être humain qui n’est plus alors que le rouage d’une machine où tout est déjà pensé. Cette sensation de désarroi est bien montrée par le personnage de Néo dans le film La Matrice, ou encore dans l’allégorie de la caverne de Platon.
Comment pouvons-nous récupérer notre pouvoir d’imagination et s’ébrouer de nouveau dans toute la fraîcheur de nos rêves? Peut-on briser les restrictions artificielles imposées au champ de l’imaginaire humain? Est-il possible de conjuguer la versatilité des rêves avec les exigences d’une organisation du réel?
En toute logique, l’expérience du passé peut nous aider. De grandes civilisations ont su émerger de périodes d’un conformisme écrasant. C’est la définition même de la Renaissance: de ce qui semblait moribond, faire refleurir l’être humain et tous ses pouvoirs de création sans perdre l’ordre nécessaire à la vie.
Qu’est-ce qui permet le passage d’une période sombre à une ère de Renaissance? Il faut pour cela de nouvelles mentalités. De nouvelles manières de percevoir la réalité. Il faut des vertus, comme le courage d’affirmer nos convictions profondes dans un monde qui n’accepte que la rectitude politique.
Pour renouveler les mentalités, pour alimenter la quête d’une vie humaine épanouie, de tout temps il y a eu la philosophie. Mais la philosophie seule est insuffisante. Il est nécessaire qu’elle pénètre la culture et que les philosophes soient des acteurs, des volontaires au sein de la collectivité.
Ce rêve d’un monde meilleur où chacun peut se réaliser en tant qu’être, est celui de Nouvelle Acropole dans 60 pays depuis 57 ans.
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